L'ASF va prochainement aller à la rencontre de Xherdan Shaqiri pour désamorcer le début d'affaire qui a perturbé, peut-être plus que de raison, le rassemblement de l'équipe de Suisse la semaine passée
Le directeur des sélections nationales l'a confirmé à Keystone-ATS.
«Nous irons voir Xherdan pour le soutenir et essayer de comprendre ce qui cause son malaise», explique un Tami qui s'efforce de ne pas cantonner l'attaquant de Liverpool à son statut de joueur mais de le considérer pour ce qu'il est avant tout, à savoir «une personne». Une personne qui, comme tout un chacun, a le droit de ne pas se sentir bien et de traverser une période difficile. Et, en l'occurrence, un joueur qui «a pratiquement toujours répondu présent pour la sélection». «Nous n'avons pas le droit de faire ce reproche à Xherdan, qui compte déjà plus de 80 capes!», ajoute le Tessinois.
Le directeur des équipes nationales ne cherche pas à noyer le poisson: non, la Suisse ne traverse aucune crise mais oui, il y a une affaire à régler. «Il y a toujours, dans chaque équipe, des chantiers ouverts et des problèmes posés sur la table. Nous devons les affronter et ne pas laisser passer le temps en pensant que cela s'arrangera tout seul. La direction sportive de l'équipe nationale est bien consciente qu'il est également nécessaire de parler avec Stephan Lichtsteiner», explique Tami.
Tami, nommé au début de l'été, se retrouve donc rapidement confronté à une mission aussi délicate qu'importante. Il s'y attellera en restant probablement fidèle à un principe, celui de la primauté de l'intérêt général et de l'équipe, laquelle doit passer avant tout le reste. «Il faut soigner les individualités, mais toujours en les mettant dans le contexte de l'équipe.»
Une approche en douceur, donc, et ferme à la fois. Epauler Shaqiri, lui apporter son soutien, lui dire à quel point il compte pour le retrouver avec le maillot rouge à croix blanche en octobre. Mais pas à n'importe quel prix non plus.