Servette, néo-promu en Super League, est parvenu à aller prendre un point (1-1) sur la pelouse de Young Boys pour cette première journée. Wüthrich a répondu à Moumi Ngamaleu.
Pour son retour dans l'élite, Servette a connu l'orage. Un orage d'été, court mais intense. Une quinzaine de minutes, le temps de se prendre dans la face le pressing du double champion de Suisse en titre. Coup sur coup, Guillaume Hoarau a mal repris un centre d'Ulisses Garcia (2e), avant que Nicolas Moumi Ngamaleu n'ajuste Jérémy Frick sur un centre en retrait de Miralem Sulejmani. Même pas cinq minutes de passées en Super League que les Grenat étaient déjà mis au parfum.
Cela a continué encore un peu, lorsque Frick a dû sortir un arrêt de classe sur une tête de son ex-coéquipier Jean-Pierre Nsame (7e). Mais le plus dur était passé. Laissant place au soleil? Aussi surprenant que ça peut l'être, les Grenat ont ensuite fait jeu égal avec les Bernois. Pour ne pas dire mieux.
Cognat, homme-clé
Car lorsque Timothé Cognat a laissé sur le carreau tout le milieu d'YB sur un sprint de 60 mètres avant de décaler Sébastien Wüthrich, Servette n'a plus eu le rôle du néo-promu. Le Neuchâtelois a égalisé d'un plat du pied très sûr (31e) et cela ne venait pas de nulle part. Moins pressant, Young Boys avait déjà lâché du lest et laissé Wüthrich (21e, 65e), Tasar (27e) ou Sauthier (28e) s'illustrer.
Pour tout dire, on a retrouvé le style du Servette de Challenge League, le déséquilibre en moins et les efforts en plus. Mais la jouerie et la volonté de maîtriser techniquement les actions, elles, étaient toujours là. Bien sûr, cela passe par une approche plus pragmatique, avec plus des milieux et moins d'attaquants, mais ce n'est même pas un mal. Dans ce «nouveau» rôle de milieu de terrain axial, Cognat a encore plus d'influence. Le Français, formé à Lyon, a beaucoup d'énergie à revendre et son impact a été très important dans le bon résultat genevois.
Ce bon point pris au Stade de Suisse ne veut pas dire que Servette peut jouer autre chose que le maintien, pour l'instant du moins. Sans doute même que les Genevois sont déjà plus proches de leur pic de forme que leur adversaire du jour, dont les échéances importantes sont prévues pour la fin du mois d'août et les barrages de la Ligue des Champions. C'est d'ailleurs probablement pour YB que ce résultat est plus préoccupant. Avec une équipe qui ne ressemble plus à celle qui a gagné le dernier championnat, l'adaptation risque de prendre quelques semaines.
ATS