Avant de se mesurer aux champions du monde 2010 (l'Espagne samedi) et 2014 (l'Allemagne mardi), l'équipe de Suisse va dans un premier temps pouvoir se tester face à la Croatie, finaliste de l'édition 2018 (défaite 4-2 contre la France), ce mercredi à Saint-Gall. Et cela paraît être un bon test, presque abordable.
Car même si leur (quasi) succès est plus récent, la Croatie ne s'est pas très bien remise de son beau parcours. Les derniers mois ont été un peu plus ardus. Rien de catastrophique toutefois, même si la sélection toujours dirigée par Zlatko Dalic avait terminé dernière de son groupe de la première Ligue des nations derrière l'Angleterre et l'Espagne. Mais elle s'est bien rattrapée en se qualifiant pour l'Euro en tant que première d'une poule comportant notamment le Pays de Galles (futur adversaire de la Suisse à l'Euro 2021).
En revanche, le mois de septembre a été plus compliqué, avec deux lourdes défaites contre le Portugal (4-1) et la France (4-2, une nouvelle fois). Peut-être aussi parce que Dalic devait se passer de Luka Modric et Ivan Rakitic, laissés au repos. Sauf que le second, formé à Bâle, a depuis annoncé sa retraite internationale à l'âge de 32 ans. Parmi les vice-champions du monde, Mario Mandzukic et le gardien Danijel Subasic avaient déjà pris cette décision juste après la Russie.
Car la Croatie est une équipe qui vieillit et qui n'a pas encore une génération aussi dorée à faire rejaillir. Cela se sent dans les prestations et se voit dans les listes. «Nous voulions nous qualifier pour l'Euro, a justifié le sélectionneur croate. Désormais, nous essayons d'avoir un mélange de jeunes et de plus expérimentés. Nous devons réussir à leur donner du temps de jeu.»
Même si, en attendant, avec les Marcelo Brozovic (27 ans), Ivan Perisic (31 ans), Mateo Kovacic (26 ans), Ante Rebic (27 ans), Dejan Lovren (31 ans) ou encore Mario Pasalic (25 ans), ils sont encore quelques-uns à pouvoir donner de leur meilleur. Et forcément la merveille Luka Modric, toujours là, malgré ses 35 ans. Un atout inestimable.