L'ancien international polonais Andrzej Szarmach, qui vit depuis des années en France, a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour violences conjugales par le tribunal correctionnel d'Angoulême (sud-ouest de la France).
Au delà de sa peine, prononcée mercredi, l'ancien footballeur devra également suivre des soins psychologiques et pour lutter contre son addiction à l'alcool pendant deux ans.
Andrzej Szarmach, 69 ans, attaquant vedette de la Pologne 3e de la Coupe du monde 1974 (32 buts en 61 sélections) et buteur star du club d'Auxerre au début des années 1980, vit depuis des années à Puymoyen, commune mitoyenne d'Angoulême dont il a entraîné le club pendant plusieurs saisons.
Sans activité dans le football depuis plusieurs années, le Polonais est tombé dans l'alcoolisme au point de souffrir de pathologies cognitives et d'avoir des difficultés à s'exprimer. Devenu violent selon son entourage, le 6 mars dernier, il s'en est pris à sa femme Malgorzata avec qui il est marié depuis 46 ans, lui assénant un coup de poing au visage. Cette dernière, soutenue par ses enfants, portera plainte.
Depuis, son épouse lui a pardonné son geste et a réclamé son retour au domicile conjugal. A la barre, cette dernière a déclaré ne «plus avoir peur de lui». «Les trois mois sans le voir ont été terribles. Je veux qu'il rentre à la maison. Je suis sûre qu'il ne recommencera plus. Depuis trois mois, il n'a pas touché une goutte d'alcool», a-t-elle ajouté, ce que confirmeront les examens toxicologiques.
Elle a été entendue. Szarmach, qui a respecté à la lettre son contrôle judiciaire et s'est présenté à toutes les convocations de la justice et des centres de soins, a été autorisé à rentrer chez lui contre l'avis de la substitut du procureur trouvant ce retour «prématuré» avec «un vrai risque de réitération des faits».