Megan Rapinoe, star de l'équipe des Etats-Unis double championne du monde de foot féminin, s'en est prise à Donald Trump, qualifié de «nationaliste blanc». Sur Vice TV, elle a déclaré qu'elle «ne fermait pas la porte» à une carrière politique.
«Là, nous avons clairement, je pense, un nationaliste blanc à la Maison Blanche et les crachats de haine, l'exclusion du reste du pays n'ont fait qu'entraîner plus de clivages entre les gens, plus de désespoir, d'anxiété et de peur», a déclaré Rapinoe. «Il n'y a eu aucune sorte de progrès», a-t-elle résumé, estimant que l'inclusion des minorités raciales et des femmes en est la clé.
L'Américaine de 34 ans, Ballon d'or féminin 2019, milite depuis longtemps pour la défense des droits des femmes et des LGBTQ. Comme l'ancien joueur de football américain des San Francisco 49ers, Colin Kaepernick, elle a posé son genou à terre à plusieurs reprises durant l'hymne national, afin de protester contre les violences policières contre les noirs.
En 2019, juste avant le Mondial en France, Rapinoe avait prévenu qu'en cas de sacre, son équipe refuserait toute invitation à la Maison Blanche. Donald Trump avait répliqué sur Twitter: «Megan devrait gagner avant de parler.» Championnes du monde quelques semaines plus tard, les Américaines ont tenu parole.
Interrogée sur la possibilité de la voir un jour se présenter à des élections, Rapinoe a répondu: «Je ne ferme pas totalement la porte, mais ça semble un peu fou», ajoutant dans un éclat de rire que le job de rêve serait «présidente, bien sûr».
«Si j'y vais, je veux la plus grosse fonction», a-t-elle enchaîné sur le même ton, précisant qu'elle «choisirait des gens bien plus intelligents et beaucoup plus qualifiés» pour bien faire.
«Je ne suis pas en train de dire: je suis la plus intelligente, je devrais être la présidente. Je ne suis absolument pas qualifiée pour quelque poste que ce soit au gouvernement», a finalement tempéré celle qui a récemment affiché son soutien au démocrate Joe Biden, annonçant même «disponible» pour être sa colistière.
Biden lui a répondu, également en plaisantant, que devenir vice-présidente lui offrirait un salaire moins conséquent que ce qu'elle perçoit actuellement comme footballeuse. Un sujet qui fâche pour Rapinoe, qui vient de perdre une importante bataille judiciaire avec les joueuses de l'équipe nationale, dans leur quête d'égalité salariale avec l'équipe masculine.