Auteur d'un sans-faute jusqu'ici (3 matchs, 9 points), l'équipe de Suisse M21 ambitionne de poursuivre sur sa lancée mardi (19 heures) à Neuchâtel.
Problème: c'est la France et ses extraordinaires individualités qui se dressent cette fois-ci sur la route de ces joueurs de Super League en qualification de l'Euro.
Kevin Rüegg, Bastien Toma, Jordan Lotomba, Jérémy Guillemenot, Toni Domgjoni, etc. Malgré leurs 21 ans ou moins, la plupart des joueurs qui composent la sélection suisse espoirs occupent des rôles importants dans leur club de l'élite. Dans l'absolu, il y a de quoi s'autoriser à rêver d'une qualification à l'Euro 2021, une compétition à laquelle la Suisse n'a plus participé depuis 2011.
Et puis, à l'expérience de la relativisation, les certitudes s'affermissent. Parce que l'équipe de France semble d'un autre calibre. Quelques noms, pour situer les ressources sur lesquelles elle peut s'appuyer: le gardien de Nantes Alban Lafont, Dayot Upamecano (patron de la défense de Leipzig), Jeff Reine-Adélaïde (titulaire à Lyon), l'attraction rennaise de 17 ans Eduardo Camavinga ou encore le buteur du Celtic Odsonne Edouard. Cela en fait beaucoup. Et c'est sans oublier que Houssem Aouar a déclaré forfait et que Matteo Guendouzi a été réquisitionné chez les A.
«Mais la France n'a pas seulement de bonnes individualités, note le sélectionneur suisse Mauro Lustrinelli. Il y a un bon collectif, très organisé, et un potentiel offensif incroyable.» Lequel a longtemps buté sur la Géorgie vendredi, avant de s'imposer 3-2 à l'arraché. Preuve que les Français ne seront pas imprenables.
«Plus l'adversaire est fort, plus nous allons élever notre niveau», promet le Vaudois Jordan Lotomba. Pour ce faire, le staff helvétique a eu une semaine de stage pour se préparer. Et ayant choisi le synthétique de la Maladière, il veut croire que cela peut lui donner un léger avantage.
