Des désaccords entre la ligue nord-américaine de football (MLS) et le syndicat des joueurs (MLSPA), notamment sur le terrain salarial, menacent la reprise de la compétition suspendue depuis deux mois et demi à cause du coronavirus, rapportent lundi les médias locaux.
Selon ESPN, la MLS a fixé à mardi à la mi-journée la date limite pour que le MLSPA approuve ses propositions de modification de la convention collective, faute de quoi elle instaurerait un lock-out (grève patronale).
En février, l'instance et le syndicat étaient parvenus à un accord sur la mise en place de cette nouvelle convention collective. Mais la pandémie de coronavirus a poussé la MLS à en modifier certaines conditions et l'accord n'a toujours pas été ratifié.
La MLSPA a déclaré dimanche que ses membres avaient voté pour une contreproposition qui comprend un certain nombre de concessions, y compris des réductions de salaire et de primes. Mais alors que la MLSPA a proposé d'accepter une baisse de salaire de 7,5%, la MLS veut que les coupes s'élèvent 8,75%, affirme ESPN.
Selon le Washington Post, il existe au moins deux autres obstacles majeurs à un accord formel.
La MLSPA rejette la proposition de la MLS qui accorderait aux joueurs une part plus faible des revenus provenant d'un contrat de droits télévisés devant entrer en vigueur en 2023.
Le syndicat est également opposé au principe d'une clause de force majeure qui permettrait aux propriétaires d'imposer des réductions de salaire et de suspendre les contrats en cas de nouvelle pandémie. A ce titre, ESPN affirme que la ligue serait en mesure de se retirer de la convention collective si cinq équipes accusaient une baisse de 25% du nombre de spectateurs.
La saison est en pause forcée depuis le 12 mars à cause de la propagation de Covid-19. Seulement deux journées avaient été disputées. A défaut de pouvoir la reprendre, la MLS travaille à l'organisation d'un tournoi organisé à Orlando, en Floride, début juillet.