Lueur d'espoir pour la Bundesliga. Les ministres des sports des Länder allemands ont estimé possible une reprise «mi-mai ou fin mai» et à huis clos du championnat.
Les clubs attendent le feu vert du gouvernement pour terminer une saison mise à mal par la pandémie de COVID-19.
Les responsables des sports des 16 Etats régionaux, ou Länder, ont estimé «justifiable» que le championnat reprenne dans des «stades vides» à partir de «mi-mai ou fin mai», dans un communiqué transmis après leur réunion lundi.
Pour cela, «la Ligue allemande de football (DFL) doit mettre en place et imposer les mesures d'hygène et les conditions médicales les plus strictes», est-il précisé. La chancelière Angela Merkel doit rencontrer les présidents des Länder jeudi à Berlin.
La semaine dernière, la DFL avait annoncé qu'elle était prête à une reprise à partir du 9 mai, à huis clos en appliquant les mesures d'hygiène et testant les joueurs régulièrement.
Une reprise en mai fera de la Bundesliga le premier des grands championnats européens à renouer avec la compétition stoppée depuis la mi-mars, alors que l'Allemagne a lancé sa campagne de déconfinement dans un pays où le COVID-19 a provoqué près de 6000 décès.
Des politiciens influents, dont le ministre de la Santé Jens Spahn, ont soutenu les plans de reprise de la DFL qui sont actuellement étudiés par le ministre du Travail. De leur côté, les quotidiens «Bild» et bavarois «Sueddeutsche Zeitung» estiment que la date du 9 mai «est probablement» trop tôt pour une reprise.
Le patron du Borussia Dortmund, Hans-Joachim Watzke, a prévenu que «toute la Bundesliga pourrait s'effondrer» si le championnat ne reprend pas. En tous cas, «elle n'existera plus sous la forme que l'on connait», a-t-il assuré à la chaine Sky Sports News.
Les grands clubs allemands espèrent désespérement compléter la saison d'ici le 30 juin afin de bénéficier de la manne financière de la télévision estimée à 300 millions d'euros.
Selon le magazine «Kicker», 13 des 36 clubs de première et deuxième divisions sont au bord de la faillite en raison de la crise.