NHL A 33 ans, Roman Josi brille toujours

ATS, par Sascha Fey

30.1.2024 - 16:43

A 33 ans, Roman Josi fait toujours partie des meilleurs défenseurs de la planète. Le capitaine est désormais le meilleur buteur de sa franchise parmi les arrières.

Roman Josi fait partie des meilleurs défenseurs de la planète.
Roman Josi fait partie des meilleurs défenseurs de la planète.
IMAGO

Le 20 janvier, Roman Josi a marqué son 167e but avec Nashville (réd: il en est à 168 maintenant). Cette réussite lui a permis de détenir seul un record de son club, celui du défenseur ayant inscrit le plus de goals pour la franchise du Tennessee. Il a alors dépassé son ancien coéquipier canadien Shea Weber, double champion olympique et champion du monde.

«Il y a des joueurs qui ont une influence incroyable sur une carrière, raconte Josi. Pour moi, Shea en fait clairement partie. Il a été mon premier capitaine à Nashville. J'ai beaucoup appris en voyant comment il se préparait, comment il jouait, comment il travaillait dur. Passer devant lui est un grand honneur.»

Depuis 2017, c'est désormais lui le capitaine des Predators, une franchise pour laquelle il dispute sa 13e saison. «C'est incroyablement cool d'être ici depuis si longtemps, poursuit-il. J'ai un super lien avec les fans.» C'est aussi à Nashville qu'il a rencontré sa femme Ellie à la fin de l'automne 2015. Ils sont aujourd'hui parents d'un fils (né en 2021) et d'une fille (née en 2022). Le contrat de Josi avec les Predators court jusqu'en 2028, il a été prolongé en octobre 2019 pour huit ans et un total de 72,472 millions de dollars, avec une clause empêchant le club de le transférer sans son accord. Le Bernois semble donc bien parti pour faire toute sa carrière NHL à Nashville.

5e meilleur compteur parmi les défenseurs

Défenseur offensif, le vainqueur du trophée Norris en 2020 ne connaît pas une saison aussi prolifique qu'en 21/22 lorsqu'il avait inscrit 96 points en 80 matches. Mais le Bernois en est tout de même à 44 points (10 buts) après 50 matches. Cela le place au cinquième rang des défenseurs les plus prolifiques derrière Quinn Hughes (62), Cale Makar, Noah Dobson et Victor Hedman.

Le changement de coach y est pour quelque chose. Andrew Brunette a succédé à John Hynes après que les Preds ont manqué les play-off pour la première fois depuis 2014. Et Brunette exige des défenseurs qu'ils transmettent le puck le plus rapidement possible. Si bon sur les sorties de zone défensive et sur les entrées de zone offensive, Josi a donc dû adapter son jeu: «Maintenant, je dois trouver d'autres moyens de créer quelque chose offensivement. Il m'a fallu du temps.»

Nashville manque de constance, un cas typique d'une jeune équipe. L'équipe a connu pas mal de bouleversements. Les vétérans Mattias Ekholm (33 ans), Mikael Granlund (31 ans) et Nino Niederreiter (31 ans) ont été échangés la saison passée. Et l'été dernier, Ryan Johansen (31 ans) et Matt Duchene (33 ans) ont quitté l'organisation.

Mais Josi demeure satisfait de la saison écoulée. «A cause de ces nombreux changements, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, explique-t-il. Nous sommes encore en phase d'apprentissage.» Le Bernois voit un potentiel d'amélioration lors des rencontres à domicile, où le bilan n'est que légèrement positif avec 13 victoires pour 12 revers. «Pour aller en play-off, il faut être bon à la maison», rappelle-t-il.

Match important contre les Kings

Actuellement, les Predators ne sont pas qualifiés pour les play-off, mais la situation est extrêmement serrée. Ils affrontent les Los Angeles Kings de Kevin Fiala juste avant la pause du All-Star Game. Les Californiens, qui ont le même nombre de points, détiennent actuellement l'une des wild-cards pour les play-off, car ils ont disputé trois matches de moins. Il s'agira en outre du duel entre les deux meilleurs compteurs suisses de la saison, puisque Fiala en est à 12 buts et 30 assists.

Josi est bien conscient de l'importance de ce match. «Ceux qui disent qu'ils ne regardent pas le classement mentent, juge-t-il. Ce sera un dur combat jusqu'à la fin.» Mais la qualification pour les play-off est tout à fait jouable, comme l'ont prouvé les Predators lors de la saison 2016/17. Ils avaient atteint les séries en terminant 16e de la Conférence Ouest et n'avaient échoué qu'en finale de la Coupe Stanley face aux Pittsburgh Penguins.

ATS, par Sascha Fey