La Ligue des champions reprend ses droits jeudi pour sa neuvième saison. De nombreuses nouveautés figurent au programme, dont un nouveau mode et des règles révolutionnaires. Le but est d'augmenter l'attractivité du produit.
L'édition 2023/24 ne réunit plus que 24 clubs, au lieu de 32 comme par le passé. Ils proviennent de 12 pays différents. Les responsables attendent de ce changement une hausse du niveau général de jeu. «Les fans auront le meilleur du meilleur», affirme Martin Baumann, le Suisse qui est CEO de la Champions Hockey League.
Cette réduction s'accompagne d'un étonnant changement de mode. Chaque équipe affrontera en effet six adversaires différents lors du tour préliminaire, avec trois matches à domicile et trois à l'extérieur. Un seul classement sera établi et les 16 meilleurs seront qualifiés pour les 8es de finale. La phase à élimination directe se jouera comme auparavant en matches aller et retour, alors que la finale aura lieu sur une seule rencontre le 20 février dans un lieu qui n'a pas encore été déterminé.
Les mêmes favoris
Depuis le retour de la compétition en 2014/15, les clubs du nord de l'Europe dominent nettement. Six formations suédoises et deux provenant de Finlande ont gagné. Le tenant du titre est Tappara Tampere, qui a aussi remporté son championnat national.
Tampere a certes perdu son entraîneur Jussi Tapola, qui officie désormais au CP Berne, mais son successeur Rikard Grönborg, l'ancien entraîneur des Zurich Lions, peut lui aussi mener les Finlandais au succès.
Un trio suisse
Comme les autres pays fondateurs, la Suisse peut aligner trois clubs cette saison, soit deux de moins qu'avant. Seuls les Rapperswil-Jona Lakers étaient déjà de la partie lors du précédent exercice. Les autres clubs helvétiques en lice seront Genève-Servette et Bienne, soit le champion et le vice-champion.
Ce trio espère améliorer un bilan suisse assez maigre dans la compétition. Trois formations de National League ont atteint les demi-finales, soit Davos (2016), Fribourg-Gottéron (2017) et Zoug (2023), mais tous ont échoué à ce stade.
Changements de règles
Jusqu'ici, la Ligue des champions n'a jamais constitué un grand succès populaire. La saison dernière, les 125 matches ont attiré une moyenne de 2841 spectateurs par rencontre, soit bien moins que les matches des différents championnats nationaux.
Afin de renforcer l'attractivité, trois changements de règles ont été décidés, qui concernent toutes les pénalités de deux minutes. Ainsi, en cas de but inscrit en supériorité numérique, la pénalité continuera jusqu'à son terme. Par contre, elle sera annulée en cas de but inscrit en infériorité numérique. Enfin, en cas de but marqué alors qu'une pénalité est différée, celle-ci sera quand même purgée. L'objectif de ces nouveautés est d'avoir davantage de buts, et donc de spectacle.
Au niveau financier, la Ligue des champions reste bien modeste par rapport au football. La participation rapporte 65'000 euros, et le vainqueur touche 360'000 euros.