Le HC Bienne peut-il devenir champion ? Les Seelandais possèdent-ils non seulement une bonne mais une grande équipe de National League ? La suite de la série des demi-finales des play-off contre Berne va répondre à ces questions.
Bienne doit prouver que sa défaite concédée samedi à Berne (6-2) n'a pas freiné complètement l'allant de l'équipe dirigée par Antti Törmänen. «Nous serons une grande équipe seulement si nous passons en finale», relève le capitaine Mathieu Tschantré.
Il y a une année, Bienne avait frôlé la qualification pour la finale. Dans la série de demi-finales contre Lugano, les Seelandais menaient 2-0. Au cours du troisième match, le score affichait 3-0 à la 27e minute pour les Bernois. Un but de Sébastien Reuille en infériorité numérique allait sonner l'heure d'un renversement total. Bienne n'a pas seulement perdu 3-6 la partie mais également quatre fois de suite pour laisser filer le rêve de l'ultime rendez-vous.
Bien sûr, quelques mauvais souvenirs sont revenus à la surface après la large défaite concédée samedi à Berne dans le match no 3. Ils ont vite été refoulés. Les séries ne sont pas comparables. Il y a une année, les Seelandais s'étaient inclinés sur leur glace lors du troisième match. Et ils ont retenu la leçon. C'est ce que disent les joueurs.
Martin Steinegger, le directeur sportif, qui depuis ses années sous les couleurs du CP Berne sait comment on devient champion, refuse la comparaison: «L'année dernière, nous étions euphoriques après la qualification pour les demi-finales. Alors que nous menions 2-0 contre Lugano, nous avons perdu la tête. Cette fois-ci, nous n'avons pas fêté la qualification après notre succès en quarts de finale. On vise plus haut. Je pense que l'expérience de l'an dernier nous est profitable. Ce n'est pas un fardeau.» Mais Steinegger souligne aussi que le quatrième match prend une importance énorme. «Nous devons montrer que nous sommes dans la situation de réagir après une défaite à Berne.»
Des routiniers et la dernière chance
Le HC Bienne dispose sans aucun doute de la routine pour gérer les situations délicates dans les grandes batailles des play-off. Jonas Hiller (37 ans), Beat Forster (36), Anssi Salmela (34), Damien Brunner (33) et Mathieu Tschantré (34) ont déjà vécu beaucoup de choses dans leurs longues carrières pour ne pas sortir de la route après une défaite. Pour ces routiniers, les play-off de ce printemps sont peut-être une dernière chance de fêter un titre à l'automne de leur carrière même si tous continueront sous les couleurs biennoises la saison prochaine.
«C'est évident que plusieurs de nos joueurs ne possèdent plus beaucoup de chances de fêter un titre, souligne Martin Steinegger. Mais nous retrouvons-nous sous une forte pression ? Je ne pense pas. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas fabulé autour du titre. Notre objectif en début de saison était une place parmi les six premiers. Et maintenant ? Nous voulons naturellement aller au bout de nos chances maintenant.»
Une série gagnée contre le grand CP Berne les rapprocherait beaucoup d'une saison totalement réussie.