Damien Riat Damien Riat: "Il faudra conserver ce rythme quand ça reprendra"

ATS

14.9.2020

Après deux saisons à Bienne, Damien Riat revient dans «son» club. Prêté par les Washington Capitals avec lesquels il a signé un contrat de deux ans, le Genevois de 23 ans sait pourtant que ce come-back n'est que provisoire en attendant la reprise de la prochaine saison de NHL.

Damien Riat est de retour aux Vernets. Mais pour combien de temps?
Damien Riat est de retour aux Vernets. Mais pour combien de temps?
Keystone

Un «exil» seelandais de près de 100 matches et voilà Damien Riat de retour aux Vernets. Une question demeure en suspens, pour combien de temps? La subtilité tient au fait que Riat n'endosse finalement qu'un costume d'intérimaire, un Grenat en sursis. Parce qu'au mois de mars, l'attaquant des Aigles a signé un bail de deux ans avec les Washington Capitals. Sans la pandémie, le droitier de 23 ans serait très certainement du côté de la capitale américaine en train de lutter pour une place dans l'effectif, comme il l'avait fait l'an dernier.

Mais le COVID-19 a rebrassé les cartes et fait voler en éclats les calendriers traditionnels. La NHL, toujours en train de boucler la saison précédente, ne reprendra pas début octobre. Rien n'a encore été arrêté, mais le mois de décembre, voire le début du mois de janvier sont évoqués. Cela signifie que Damien Riat devrait se maintenir en forme au bout du Léman jusqu'à la mi-novembre ou peut-être jusqu'en décembre.

Pendant que Genève-Servette aligne les succès en préparation, le numéro 9 ne se pose pas 36'000 questions. «Je le vois comme une opportunité de me préparer, explique-t-il à propos de ce retour au bercail à durée limitée. Peu importe quand je vais partir, je n'y vois que du positif.» Et le grand frère d'Arnaud de poursuivre: «J'essaie de ne pas trop y penser. Je ne réalise peut-être encore pas trop que je vais partir, je ne sais pas (il rit). On verra le moment venu. Pour l'heure, je me concentre sur ce que je dois faire ici.»

Les parents sont fiers

Mais tout de même, se concentrer pour sept semaines de compétition, peut-être plus, n'a rien de commun pour des athlètes habitués à vivre selon une routine bien rodée. «Ce n'est pas simple pour tout le monde, avance l'ailier des Aigles. Dans mon cas, oui, parce que j'ai une faculté à pouvoir me concentrer sur ce que je dois faire sur le moment présent.»

Le présent, c'est Genève-Servette et un vestiaire au sein duquel il a retrouvé son frangin Arnaud. Forcément un moment spécial. «C'est vraiment cool d'avoir les deux frères dans la même équipe, glisse-t-il. Les parents sont fiers (il rit). C'est sympa, je peux le pousser. Et lui aussi de temps en temps. On en retire que du bénéfice.»

Avec un début de championnat de National League reporté au 1er octobre, les équipes rongent un peu leur frein. Dans le cas du GSHC, la préparation ressemble à une longue procession victorieuse, puisque les Grenat ne savent plus perdre. «On a hâte de commencer, piaffe d'impatience Damien Riat. On gagne tout, on a l'impression d'être prêts pour commencer cette saison et puis non, il faut encore attendre trois semaines. Il faut continuer à travailler sur les petits détails. On enchaîne les bonnes performances et on se dit qu'il faudra conserver ce rythme quand ça reprendra.»

Prêt à se mettre dans la bulle

Tireur d'élite, pièce importante sur le power-play, Riat occupe une place de choix dans l'alignement de Pat Emond. Cela rend l'inévitable adieu encore plus difficile à amortir pour le coach, même si l'attaquant ne voit pas la chose sou le même angle: «Le jour où je devrai partir, je pense qu'il y a des gars dans l'équipe qui peuvent prendre cette place dans le top 6. On a vraiment un top 9 intéressant. Je dirais qu'il n'y a même pas de top 6, en fait. Le coach aura du choix.»

La suite de sa carrière se fera donc aux Etats-Unis. Peut-être à Washington ou peut-être à Hershey dans le club-ferme des Capitals. Et peut-être dans une bulle, comme on a pu le voir durant les play-off avec deux villes-hôtes pour limiter la propagation du COVID-19 au sein des organisations. Cette autarcie forcée ne convient pas à tout le monde, mais l'ailier genevois se dit prêt à se plier à n'importe quelle situation. «Je n'ai pas encore de famille donc je pourrai me concentrer que sur le hockey, conclut-il. Si on doit aller dans une bulle, je m'en accommoderai. De toute façon je vais là-bas pour le hockey.»

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