Genève a fait le break face à Fribourg grâce à son 3e succès d'affilée en quarts de finale de National League. Un succès 4-0 qui doit beaucoup à Daniel Manzato, entré à la 7e pour un Descloux blessé.
Une canne qui se lève en direction de l'arbitre. Un genou à terre, puis le soigneur qui vient aider Gauthier Descloux à quitter la glace et enfin les larmes d'un athlète qui sent que son corps a décidé de lâcher au pire moment. Ca c'est la vision de Gauthier Descloux.
Et il y a celle de de Daniel Manzato. Le gardien remplaçant qui doit entrer en jeu à la 7e minute au débotté. «L'avantage, c'est que c'est complètement inattendu, explique le Broyard. Et de fait on n'a pas le temps de cogiter. On voit Gauthier qui appelle l'arbitre, que ça ne va pas. Moi j'enfile mes gants et j'y vais sans avoir besoin de réfléchir. L'équipe m'a tout de suite aidé à me mettre dans le match et que ça se passe le mieux possible.»
Joueur exemplaire, Daniel Manzato est avant tout un homme en or et un coéquipier modèle. Alors même s'il n'a pas eu le temps de trop réfléchir avant de monter sur la glace, le numéro 79 a eu mal pour son pote: «On a quand même le temps de penser à son copain. C'est décevant et on verra le diagnostic. Avec Gauthier, on a une relation spéciale et on est vraiment proche. Mais on doit se mettre dans le match et ne pas trop y penser. Mon but, c'était d'avoir le meilleur niveau de jeu possible.»
S'il a eu des arrêts importants à faire lors du premier tiers, c'est surtout à la 31e sur une échappée de Benjamin Chavaillaz que Manzato a dit stop au meilleur des moments. «C'est vraiment différent d'un match où tu es titulaire parce que t'es un peu froid, conclut-il. Ce n'est clairement pas le même feeling que de commencer. Alors j'ai essayé de prendre jeu après jeu et j'ai pu finalement profiter le plus de mon match.» C'est sans doute ça l'expérience.