A Kloten, Denis Hollenstein a appris les bases du hockey, avec les Zurich Lions il veut réaliser son rêve du titre. Dans un entretien avec Keystone-ATS, le topscorer des ZSC évoque les buts, les privilèges du coronavirus et l'absence des derbys zurichois.
Pour sa troisième année après son transfert de Kloten, relégué, aux Zurich Lions, Denis Hollenstein empile les points comme jamais. Mardi à l'occasion de la victoire 5-2 des Lions à Davos, il a inscrit le décisif 4-2. En trente-deux matches de Championnat, c'est déjà son 19e but de la saison. Avec ses 34 points, il est actuellement le deuxième compteur de National League derrière le toujours étonnant Davosien Andres Ambühl. Interview.
Denis Hollenstein, trois cinquièmes de la qualification sont désormais joués. Vous êtes actuellement le meilleur buteur de la Ligue avec 19 réussites. Vous ne pouvez pas vous plaindre d'un manque de réalisme en ce moment ?
«Non mais j'aurais pu encore en marquer un ou plusieurs autres. Naturellement, c'est beau quand tout roule. Le plus important toutefois, c'est que nous gagnons comme équipe.
Vos partenaires de ligne changent souvent cette saison. Mais cela ne semble par représenter un problème pour vous ?
«En raison des blessures, nous avons dû procéder à beaucoup de rotations. De temps en temps, j'ai également joué au côté de Pius Suter. Depuis une série de matches, je me retrouve sur la glace avec Simon Bodenmann et Sven Andrighetto. Ca marche bien. A la fin, cela ne joue aucun rôle avec qui vous jouez. La qualité dans notre équipe est si haute. Nous devons simplement tous faire notre boulot.»
Les résultats ces derniers temps ne sont pas toujours satisfaisants. Certes, les Zurich Lions sont deuxièmes derrière Zoug mais depuis le début de l'année, vous n'avez réussi qu'à une seule reprise à remporter deux matches de suite. Comment expliquez-vous ces hauts et bas ?
«Si je connaissais la réponse, nous l'aurions tout de suite appliquée. Le niveau de la ligue est très équilibré. Si on ne se trouve pas dans un bon jour, on est vite douché. Si chaque joueur livre sa performance alors nous sommes très difficiles à battre. Si nous nous produisons à 80 ou 90 %, cela devient très difficile pour nous.»
Soulever le trophée de champion de Suisse est une des raisons qui vous a poussé à rejoindre les Zurich Lions en 2018. La première saison, vous avez terminé topscorer de l'équipe mais elle a manqué les play-off, la saison dernière vous remportez la qualification mais la saison est interrompue par le coronavirus. Qu'est-ce qui vous fait penser que la troisième sera la bonne ?
«Tout ceci est encore loin. D'abord, nous voulons terminer de bonne façon la qualification. Et ensuite, nous espérons naturellement qu'il y aura des play-off cette année. Nous serons prêts quand il le faudra.»
Zoug a pris ses distances avec l'opposition au classement et se profile comme favori pour le titre. Vous avez perdu les trois premiers duels contre les Zougois cette saison; puis la semaine dernière ce fut une victoire spectaculaire 7-6 après prolongation. Vous êtes vous-même impliqué dans cette remontée de quatre buts avec deux réussites. Quelle importance à cette victoire pour votre confiance personnelle ?
«Naturellement, ce succès est très important. Nous savions que nous pouvions aussi batte Zoug. L'équipe a montré du caractère après une entrée en matière difficile. Ce fut une grande performance collective.»
Sur la glace, vous êtes un leader. Prenez-vous aussi la parole dans le vestiaire quand cela ne marche pas ?
«Nous avons plusieurs leaders dans l'équipe. Mais c'est clair quand quelque chose ne va pas comme il devrait, je m'exprime.»
Vous sentez-vous en manque de derbies zurichois ?
«Je pense qu'ils ne manquent pas seulement à moi. Naturellement, nous espérons que cela va bientôt changer. Je me réjouirais d'une promotion de Kloten.»
Vous étiez à Kloten, capitaine, figure d'identification et porteur d'espoir. Comment appréciez-vous de n'être «seulement» qu'un joueur aux Zurich Lions ?
«Cela me convient. Je pense qu'on le voit aussi quand je suis sur la glace. Je me sens très bien. Les responsabilités dans l'équipe sont réparties sur plusieurs épaules. Cela fait aussi notre force.»
Vous avez 31 ans, votre contrat avec les Zurich Lions court jusqu'en 2023. Que se passera-t-il après ?
«Je n'ai pas encore pensé à cela. Comme vous l'avez dit, mon contrat est encore valable deux saisons. Cela ne vaut pas la peine de regarder si loin dans le futur. L'ère du coronavirus nous l'a appris. Tout peut changer de jour en jour. Des gens ne peuvent pas travailler pour le moment. Nous avons le privilège de pouvoir exercer notre job. Nous l'apprécions beaucoup. Bien sûr, cela serait beau si nous pouvions bientôt partager cette joie avec les supporters dans les stades.»
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