L'équipe de Suisse a confirmé son statut de favori en battant coup sur coup le Canada et la Tchéquie au Mondial à Riga. Comme l'an passé, la sélection de Patrick Fischer va finir première de son groupe.
Il y aura toujours des Cassandre pour venir dire que tant que la Suisse n'a pas franchi les quarts de finale, elle n'a absolument rien accompli. C'est bien entendu faux. Sur ses quatorze dernières sorties au Championnat du monde, la sélection nationale en a remporté treize ! Seul faux-pas, et d'importance, le quart de finale à Helsinki l'an dernier avec une défaite 3-0 contre les Etats-Unis.
Samedi et dimanche, la Suisse est venue à bout de deux solides adversaires. Comme l'an dernier. Et dans le même ordre en plus. Et comme l'année passée, les Helvètes sont allés chercher ces succès avec la manière. Face au Canada, Nico Hischier avait montré la voie à suivre. Dimanche, c'est Andres Ambühl qui y est allé de son doublé pour porter son total à trois buts ce week-end.
Mais tous les joueurs ont su élever leur niveau de jeu. Parmi les défenseurs, Christian Marti et Michael Fora ont apporté cette touche physique nécessaire devant des adversaires aussi solides que les Tchèques et les joueurs à la feuille d'érable. «Ce week-end, j'ai retrouvé mon rythme et mon meilleur hockey, a d'ailleurs précisé le Tessinois de Davos. C'est plus facile quand l'équipe joue de manière aussi compacte et aussi bien. Chaque joueur peut profiter de ça.»
Jour de congé lundi
Pas vraiment satisfait de sa sortie contre la Slovaquie, l'ancien Léventin a su jouer simple dans sa zone, tout en montrant les épaules aux attaquants adverses. «C'est mon travail d'amener un aspect physique, reconnaît-il logiquement. C'est très important parce que ça valide notre travail jusqu'à présent. On va sûrement fêter un peu cette victoire. Mais il faut conserver cette mentalité où l'on reste les pieds sur terre et ne rien changer. Contre les Lettons, il faut jouer de la même manière que jusqu'à maintenant. Bien se préparer et arriver en pleine confiance pour les quarts.»
Difficile de lancer du «match après match» avec cette partie de mardi, la dernière du tour préliminaire, face à la Lettonie. Sans parler de match pour beurre, il est évident que le résultat n'aura aucun impact sur la suite du tournoi pour la Suisse, assurée de terminer à la première place de son groupe, peu importe ce qui se passera face à la nation-hôte.
Patrick Fischer et son staff pourront certainement profiter de cette partie pour effectuer quelques tests, sachant que le sélectionneur a octroyé un jour de congé à ses ouailles lundi. L'occasion de recharger les batteries, de passer chez le physio et de soigner d'éventuels bobos. Dimanche, les Fribourgeois Christoph Bertschy et Andrea Glauser, excellents depuis le début du Mondial, ont été ménagés par Fischer. Une façon pour le Zougois de conserver le groupe le plus frais possible avant les rencontres à élimination directe.
Un quart contre l'Allemagne ou le Danemark
Le quart de finale est agendé jeudi. Si la Lettonie se qualifie, elle disputera le match du soir à 19h20, laissant le créneau de 15h20 à la Suisse. En ce qui concerne l'adversaire, cela se joue entre l'Allemagne et le Danemark de Heinz Ehlers. Les Allemands tiennent la corde avec neuf points et un dernier match à jouer mardi contre la France. Les Danois ont encore deux rencontres, mais ils doivent affronter la Suède lundi et la Finlande chez elle mardi soir.
En cas de duel face aux Allemands, ce serait pour la Suisse l'opportunité de se venger du quart de finale de 2021 à Riga. Favorite, la troupe de Patrick Fischer n'avait pas su tuer la rencontre alors qu'elle menait 2-0. Au final, les Allemands s'étaient imposés 3-2 après les tirs au but. Si Kevin Fiala a une facture ouverte après la finale de 2018, Nico Hischier en a une qui date d'il y a deux ans. Et les deux hommes sont déterminés à effacer ces ardoises.