L'équipe de Suisse entame jeudi une saison qui sera ponctuée par les Mondiaux à domicile en mai, à Zurich et Lausanne. La sélection de Patrick Fischer participe en fin de semaine à la Deutschland Cup à Krefeld.

Les Suisses affronteront successivement la Slovaquie, l'Allemagne et la Russie. «Ce sont d'incroyables bons tests», affirme le sélectionneur. Il s'agira certes d'obtenir les meilleurs résultats possibles dans chaque match, mais pas seulement.
Elargir le cercle des candidats à une place dans l'équipe constitue aussi un objectif. C'est pourquoi Fischer a convoqué six néophytes pour ce tournoi allemand. Et seuls Noah Rod (39 sélections) et Pius Suter (28) ont déjà l'expérience d'avoir disputé des Mondiaux.
Nouvelle motivation
«De tels tournois sont extrêmement importants pour plusieurs joueurs. Il y en a qui jouent à un très bon niveau en championnat. Ils reçoivent une nouvelle motivation, une nouvelle façon de voir les choses afin qu'ils ne restent pas dans leur zone de confort», a expliqué le sélectionneur. Avant de préciser: «ils rentrent ensuite à la maison et savent sur quoi ils doivent encore travailler. On peut aussi essayer diverses choses sur le plan tactique.»
L'an passé, face aux mêmes adversaires, la Suisse avait pris la deuxième place. Elle avait gagné face aux Slovaques (3-2) et aux Allemands (4-3 tab) et perdu contre les Russes (4-2). «Au point de vue de l'intensité, nous avions montré un super tournoi», se remémore Fischer. Cette fois encore, il va demander à ses hommes d'être prêts au combat, forts dans les duels et de bien travailler devant le but.
«C'est une saison spéciale», a avoué le sélectionneur. «J'avais joué un championnat du monde à la maison en 1998, et cela avait constitué un point fort dans ma vie.» Patrick Fischer ne partage pas l'avis de Ralph Krueger, alors en charge de l'équipe, et qui avait estimé que le fait de jouer dans son pays était un désavantage.
Preuve de confiance
«Bien évidemment, tu es conscient des attentes, mais c'est aussi quelque chose de beau. Nous sommes arrivés à un point où les gens croient en nous. Ils parlent de victoire. C'est une preuve de confiance», assène l'entraîneur, qui a récemment prolongé son contrat jusqu'en 2024.
Fischer (44 ans) a toujours dit que la Suisse pouvait une fois décrocher le titre mondial. «Ces dernières années, nous nous sommes fixés des objectifs très élevés, afin de ne plus craquer sous la pression. Nous avons grandi et progressé. Lors des trois derniers Mondiaux, nous avons montré de bonnes prestations de manière constante, aussi dans les matches à élimination directe. Le soutien dont nous bénéficierons sera énorme, et c'est quelque chose qui a son importance dans notre sport.»
Toujours créer plus
Avec le recul, Patrick Fischer estime que la Suisse avait encore mieux joué au printemps en Slovaquie que l'année dernière lors de la conquête de la médaille d'argent. Les Helvètes ont perdu d'un rien en quart de finale contre le Canada, concédant l'égalisation à 0''4 de la fin du match. «Contre les grandes équipes, nous avons dialogué d'égal à égal dans chaque match», remarque-t-il, avant de souligner la stabilité défensive dont l'équipe a fait preuve.
Le palier suivant à atteindre sera d'encore mieux défendre sous une pression maximale et d'agir avec encore plus d'intelligence dans certaines situations. Le système de mettre beaucoup de pression sans le puck restera le même. «En attaque, nous allons essayer de changer deux ou trois choses. Il faut créer toujours plus», demande l'entraîneur, qui veut aussi que la propre ligne bleue soit mieux tenue.