Attaquant du HC Lugano entre 2016 et 2019, Maxim Lapierre est revenu sur son expérience en Suisse à la radio québécoise "91.9 Sports". Le Canadien a raconté avoir été marqué par l'ambiance électrique des patinoires helvétiques et surtout par les tifosi luganais.
Maxim Lapierre, ancien attaquant étranger au sein du HC Lugano, est revenu sur son expérience helvétique - entre 2016 et 2019 - sur les antennes de la radio québécoise. Et le moins que l'on puisse dire, la Suisse et plus particulièrement le Tessin lui ont laissé des souvenirs impérissables!
"Lugano, c’est un peu comme la Floride, c’est beau et ensoleillé, même s’il fait un peu plus froid l’hiver. J’avais parfois l’impression d’être en vacances, mais tout changeait quand j’arrivais à la patinoire. Les tifosi sont des fanatiques. Il y avait 8'000 personnes, mais j’avais l’impression qu’ils étaient 30'000", a raconté le tumultueux Canadien de 35 ans à la station "91.9 Sports".
Les tifosi luganais ont particulièrement marqué le joueur qui évolue aujourd'hui chez les Eisbären de Berlin. Il a notamment révélé quelques anecdotes croustillantes. "Parfois, quand l’équipe traversait une mauvaise série, les fans nous attendaient en pleine nuit au retour du bus. Les ultras nous bloquaient le passage. Ils ne nous laissaient pas passer tant que les leaders du vestiaire ne descendaient pas s’expliquer auprès des supporters, dont certains étaient parfois masqués et armés de battes de baseball. Ils était généralement entre 1'000 et 3'000 supporters. J'avais très peur", a-t-il lancé.
Heureusement, ces confrontations avec les plus fervents supporters se finissaient dans le calme. "Les fans étaient fâchés. Il y a avait une discussion avec le chef des tifosi qui se terminait avec une poignée de mains. Et le match suivant, on avait intérêt à se 'forcer' sur la glace. Le message était passé", a plaisanté le natif de St-Léonard.
"Je demandais parfois à ma famille de rester à la maison"
L'ambiance au sein de la patinoire de la Resega est réputée pour être électrique dans le hockey suisse. L'histoire confiée par certains "vétérans" du club à Lapierre l'a parfaitement illustrée. Il a expliqué: "un jour, la tribune des supporters luganais était recouverte d’un immense drap. Quand le rideau est tombé au coup d’envoi, les 8'000 fans ont lancé des balles de tennis sur la glace en disant que si vous n’avez pas de 'balls' (ndlr: de couilles en anglais), on va vous en donner."
Les derbys face au grand rival d'Ambri-Piotta ont logiquement été les rencontres qui ont le plus frappé l'homme aux 690 matches de NHL. Les affrontements entre les ultras à coup de "pétards dans les estrades" l'ont poussé quelquefois à priver sa famille de match. "Pour les derbys, je demandais parfois à ma femme et mes enfants de rester à la maison car je savais que ça allait brasser et que les fans allaient être violents", a-t-il avoué.
Lapierre a conclu en racontant son premier déplacement à la Valascia qui ne s'était pas déroulé comme prévu. "Lors de mon premier derby à Ambri-Piotta, je m'étais battu et avais reçu une pénalité de match. Après ça, je voulais aller manger dans le car, mais le directeur général du HC Lugano m'avait conseillé de rester enfermé dans les vestiaires (pour ma sécurité)."
Des anecdotes explosives qui ont bien fait rire son interlocuteurs, le journaliste Stéphane Langdeau, et qui risquent d'étonner dans la Belle Province.