Swiss League Lars Leuenberger veut retrouver les sommets avec Olten

dom, ats

8.12.2021 - 13:57

Lars Leuenberger avait conduit le CP Berne au titre en 2016. Aujourd'hui, le Saint-Gallois s'occupe du EHC Olten en Swiss League. Et les succès s'enchaînent.

8.12.2021 - 13:57

Lars Leuenberger, passé notamment par Berne et Bienne, distille désormais ses instructions en Swiss League, à Olten.
Lars Leuenberger, passé notamment par Berne et Bienne, distille désormais ses instructions en Swiss League, à Olten.
KEYSTONE/MARCEL BIERI

Olten se balade en tête du classement de la Swiss League alors qu'elle semblait réservée à Kloten. Depuis sa relégation en 1994, le club soleurois végète en deuxième division. Pourtant, il a atteint à trois reprises la finale entre 2014 et 2019 sans parvenir à franchir l'ultime marche.

Olten commence à se voir coller une étiquette d'"impossible à promouvoir». Une image que Lars Leuenberger doit changer. Le Saint-Gallois de 46 ans, qui habite dans le canton de Berne depuis deux décennies, est aux commandes au Kleinholz depuis cette saison. Il est vu comme un porteur de grands espoirs.

Un pas en arrière

Pour Leuenberger, il s'agit de sa première fonction d'entraîneur en Swiss League. En 2016, il avait fait remonter comme coach intérimaire le CP Berne de la 8e place au titre, avant que Kari Jalonen le double sur le banc la saison suivante. L'an dernier, l'ancien attaquant avait remplacé Antti Törmänen, malade, à la tête du HC Bienne. Malgré un bon carnet, Leuenberger n'a pas été reconduit dans le Seeland.

Son aventure confirme une nouvelle fois la règle qu'il n'est pas facile pour un Suisse de décrocher un job au plus haut échelon. Christian Wohlwend (à Davos) et Luca Cereda (à Ambri) sont les exceptions. Leuenberger n'avait plus d'autre choix que de viser la Swiss League. Trois clubs se sont montrés intéressés par sa candidature. Finalement, il a opté pour Olten.

Il a embrassé son travail à Olten comme le dernier qu'il avait occupé en National League, précise Leuenberger à Keystone-ATS. Il décrit son style d'entraîneur comme «très exigeant». «J'exige beaucoup des joueurs. Mon job est de rendre chacun meilleur individuellement.»

L'intensité qu'il a amené aux entraînements en a surpris plus d'un à Olten. «Je suis très satifsfait du déroulement de la saison. Ma philosophie est la suivante: un entraînement doit être plus dur qu'un match. Quand tu arrives à te débrouiller avec, tu possèdes un grand avantage».

Quatorze victoires en quinze matches

Le travail exigeant a payé jusque-là. Mardi soir, Leuenberger a fêté avec son équipe contre Winterthour (5-0) sa quatorzième victoire au cours des quinze derniers matches. Alors que la qualification vient de basculer dans sa deuxième moitié, Olten mène avec six points d'avance sur Kloten. Malgré cette bonne première moitié de saison, Leuenberger est conscient qu'ils n'ont encore rien acquis: «Nous savons que tout repart de zéro dans les play-off. Nous nous préparons à ça.»

Leuenberger a pu s'apercevoir que la vie change parfois vite, qu'on ne se retrouve plus du côté du soleil très rapidement. En novembre, il a été obligé de faire une pause pour avoir eu des calculs rénaux une troisième fois en un an. «Cette cadence est inhabituelle. Ce fut très douloureux et pénible.»

National League dans le viseur

Le Saint-Gallois ne cache pas qu'il voudrait diriger à nouveau une équipe en National League. Peut-être que son voeu s'exaucera dès la saison prochaine à Olten. Son contrat avec les Soleurois court sur deux ans. La semaine dernière, le club soleurois a reçu le feu vert de la Ligue pour évoluer en National League en cas de promotion sportive. Un titre de champion de Swiss League lui ouvrirait les portes de l'élite puisqu'il n'y a pas de barrage de promotion-relégation cette saison.

Mais Leuenberger tempère les ardeurs: «Nous ne sommes pas tombés dans l'euphorie depuis que nous avons pris connaissance de cette décision. Comme avant, nous sommes les challengers. Kloten possède une bonne équipe et reste le favori.»

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