National League Face à Fribourg, Lausanne a peut-être gagné plus qu'un match

ATS, par Jean-Frédéric Debétaz

4.4.2024 - 10:34

Lausanne a égalisé dans sa série de demi-finales des play-off de National League face à Fribourg mercredi soir. Un succès (3-2 ap) acquis au petit matin qui pourrait laisser des traces.

ATS, par Jean-Frédéric Debétaz

Commencer un match à 20h le mercredi soir et le finir à 0h40 le jeudi matin, c'est la vie qu'ont décidé de mener Lions et Dragons à l'occasion de ce deuxième duel. Jason Fuchs a libéré tout le monde après 106'44 de jeu pour faire de cette rencontre la troisième plus longue de l'histoire de National League après un Genève-Lugano en quarts de finale l'an dernier (114'06) et le célèbre Genève-Berne de 2019 en quarts de finale (117'43).

Et le terme «libéré» n'est clairement pas galvaudé lorsque les joueurs se sont présentés devant la presse au sortir de ce marathon. On pouvait lire dans les yeux des acteurs le soulagement d'avoir pu en finir. «Ca fait du bien, glisse le Lausannois Théo Rochette. Ce sont de minuscules détails qui font la différence, des petits jeux pour se créer des chances. On sait que ce ne sera normalement pas un beau goal qui décidera du match.» Sans être la plus jolie réussite de sa carrière, le but décisif de Fuchs n'était pas un goal de «gratteur», mais la conclusion d'un bon forechecking vaudois et d'une habile passe de Robin Kovacs.

Théo Rochette avait vécu «pire»

Dans les gradins, certains avaient envie que le match se termine le plus vite possible, peu importe l'issue. Un état d'esprit impensable sur la glace et sur le banc pour les joueurs. «Ce n'est pas qu'on aimerait en finir le plus vite possible, c'est que l'on aimerait marquer le plus vite possible pour en finir, précise Théo Rochette. Ca fait du bien de voir ce puck rentrer quand on a presque joué deux matches.»

Et le jeune attaquant de 22 ans sait de quoi il parle pour avoir déjà vécu ce type de soirée. C'était en 2019 lorsqu'il jouait pour les Saguenéens de Chicoutimi. Lors du deuxième match du premier tour des séries éliminatoires contre Rimouski, la partie s'était décidée lors de la 4e prolongation ! «Quand je voyais les périodes passer, je savais à quoi m'attendre, raconte-t-il. Je l'avais déjà vécu. Bon, j'avais perdu, donc là ça fait plaisir de gagner.»

L'acte III samedi

Petite spécialité du calendrier, les deux équipes vont avoir un jour de repos supplémentaire puisque l'acte III est agendé samedi à Fribourg. «Heureusement qu'il y a ces deux jours, soupire le héros de la soirée, Jason Fuchs. Ne me demandez pas pourquoi, mais ça tombe bien.»

Ces 24 heures de plus ne vont pas faire de mal à des joueurs comme Christian Djoos, Andrea Glauser ou encore Lawrence Pilut. Djoos a joué 50'53, Glauser 48'51 et Pilut 45'28. Dans les rangs fribourgeois, Ryan Gunderson a disputé 42'50 et Andreas Borgman 41'10. Si Geoff Ward a pu tirer sur ses meilleurs éléments, c'est aussi parce qu'il ne les a pas surutilisés durant la saison régulière. Au niveau des attaquants en revanche, c'est Christian Dubé qui a été le plus demandant avec Chris DiDomenico et ses 39'37 ou encore Jacob De la Rose et ses 37'56.

A la question de savoir si cette victoire acquise au bout de la nuit va donner un coup de boost supplémentaire aux Lausannois pour la suite de la série, Jason Fuchs a tendance à en minimiser l'impact: «Cela nous enlève peut-être un peu de fatigue mentale pour le prochain match, mais c'est une série tellement tendue où les matches se sont joués sur un but que c'est dur à dire. Il y a de la confiance des deux côtés avec des équipes qui jouent bien.»