Dans une interview accordée au «Nouvelliste», Chris McSorley revient sur le projet sierrois et son envie de mener le club valaisan en National League. Comme à son habitude, le Canadien veut foncer et faire bouger les choses.
La semaine dernière, la signature d'un accord-cadre avec la ville de Sierre fut un pas dans la bonne direction pour le projet dont fait partie l'ancien homme fort de Genève-Servette. «Cette signature nous procure une grande confiance, avance l'Ontarien. C'a été un long chemin parsemé de difficultés. Alors oui, nous avons fait un grand pas mais nous sommes conscients que d’autres étapes, tout aussi importantes, nous attendent encore.»
Celui qui habite en Suisse depuis vingt-deux ans connaît donc les embûches administratives et démocratiques du pays. Avant de voir Sierre affronter les meilleures écuries de National League dans une Valais Arena flambant neuve, il y a plusieurs écueils à passer. «Le risque existe, mais je ne crains pas ces diverses étapes», explique celui qui est désormais président de l'entité Sierre-Valais Sport.
Toujours charmeur devant la presse, Chris McSorley sait comment faire passer son message: «Ce projet collectif, celui de délivrer une nouvelle patinoire en Valais et d’aider le HC Sierre à retrouver l’élite, est l’un des plus excitants de ma carrière.»
Entre 2026 et 2028
Avec Viège, aidé par Lonza et qui a engagé Heinz Ehlers comme coach, et Martigny qui retrouve la Swiss League, le Valais comptera trois clubs en deuxième division. Et à entendre le Canadien, le club de la Cité du Soleil ne doit pas attendre pour viser une promotion: «Nous sommes prêts à engager dès aujourd’hui plusieurs millions dans le domaine sportif. Nous entreprendrons tout ce qu’il faut pour être promus. Si nous tardons encore, nous compromettrons inutilement la saison prochaine et nous risquons de perdre la dynamique positive née après l’annonce du projet de nouvelle patinoire. Si la chance d’être promus la saison prochaine se présente, nous l’accepterons. Voilà deux ans que nous sommes prêts. Les dirigeants veulent y aller en respectant trois étapes. Ça ne me paraît pas nécessaire. Le seul timing, à mes yeux, c’est d’investir et d’envisager la promotion aussi vite que possible.»
Bien entendu, on l'a vu avec la montée d'Ajoie, il faut un solide budget pour espérer ne serait-ce que jouer en National League. Chris McSorley estime qu'avec moins de dix millions par saison il peut avoir un club en National League avant d'entrer dans la Valais Arena. Une Valais Arena qui n'est pour l'heure qu'un projet. Mais l'Ontarien voit le bout du tunnel et l'inauguration dans un avenir relativement proche: «En 2026 au plus tôt, probablement en 2027 mais au plus tard en 2028. J’ai confiance dans cette vision. Mais il ne faut plus perdre de temps.»