La crise du coronavirus et la nécessité de jouer les matches à huis clos menacent la pérennité du champion de France Grenoble. Son président Jacques Reboh a tiré la sonnette d'alarme lundi alors que la Ligue Magnus est entrée dans sa phase finale.
«Il y a un vrai danger pour les clubs de hockey sur glace avec de sérieuses conséquences économiques et j'ai des doutes sur la pérennité du club», a déclaré M. Reboh, dont l'équipe est qualifiée pour les demi-finales. Le budget du club grenoblois est de 4 millions d'euros, le plus important de la Ligue Magnus.
«Un match de play-off, c'est une recette de 150'000 euros et il nous en reste entre cinq ou six à disputer, soit un total de 700'000 à 1 million d'euros, équivalant à 25% environ de notre budget», a-t-il encore expliqué.
«On peut donc imaginer ce qu'il peut se passer si nous ne trouvons pas de solutions. C'est catastrophique. Nous employons une dizaine d'administratifs et 25 joueurs sous contrat. Il faut savoir s'ils sont éligibles au chômage technique ou si nous devons couper leur contrat», s'est inquiété également Jacques Reboh.
Les clubs de hockey sur glace ne bénéficient pas de droits TV comme ceux du football notamment. Pour les Brûleurs de loups de Grenoble, la billetterie représente 1,7 à 1,8 million de recettes alors que la location d'espaces loges et VIP constitue un apport de 1,5 à 1,6 million.