Dès le 1er octobre, les stades et les patinoires pourront accueillir plus de 1000 personnes. Dans le cas du football et du hockey sur glace, la jauge a été fixée à deux tiers de la capacité.
Les politiciens militaient pour un taux à 50%, les ligues professionnelles ont réussi à faire monter l'aiguille jusqu'à 66%, soit deux tiers de la capacité des enceintes. Mais cette jauge indicative ne peut être appliquée partout.
Ainsi, si Zurich se retrouve avec 7500 spectateurs autorisés sur une capacité totale de 11'200 personnes, soit effectivement deux tiers de taux de remplissage, Berne ne pourra accueillir que 6500 spectateurs alors que la PostFinance Arena, plus grande enceinte de Suisse, peut contenir 17'100 spectateurs dans sa configuration traditionnelle. La «faute» au mur bernois, entièrement debout à la base, qui doit être transformé en places assises.
Du côté des clubs romands, la baisse est là aussi significative. Lausanne passe de 9600 places à 5315 (8548 spectateurs de moyenne en 2019/20), Fribourg de 8900 à 5160 (6183), Genève de 7000 à 4100 (6042) et Bienne de 6521 à 3770 (5933). Certains pensaient pouvoir aller plus haut dans les chiffres, mais la réalité et les médecins cantonaux les ont vite fait redescendre sur terre.
Contrairement au football qui peut vivre avec des stades aux deux tiers remplis, les conditions deviennent nettement plus ardues pour le championnat de hockey sur glace le plus suivi d'Europe. En temps normal, même Rapperswil, dernier la saison passée, parvient à un taux de remplissage de 70%. La plupart des clubs sont d'ailleurs au-delà des 80, voire des 90% dans le cas de Berne par exemple avec une moyenne de 16'237 spectateurs par match.
Voilà pourquoi Denis Vaucher, directeur de la Ligue, a annoncé mardi dernier en conférence de presse que les clubs de National League allaient perdre en moyenne entre 3 et 5 millions de francs lors du prochain exercice. Un chiffre loin de la réalité d'un club comme Lausanne, qui projette de son côté un manque à gagner entre 7 et 8 millions de francs.