Mondial M20 Mondial M20 : les Suisses prêts pour un tournoi particulier

sfy, ats

22.12.2020 - 10:53

L'équipe de Suisse M20 entamera le Mondial à Edmonton vendredi contre la Slovaquie. Cette compétition sera particulière en raison de la situation sanitaire, les équipes étant placées dans une «bulle» dont il ne faudra pas sortir.

«Il était important de donner aux joueurs un ordre du jour clair», a expliqué l'entraîneur Marco Bayer.
«Il était important de donner aux joueurs un ordre du jour clair», a expliqué l'entraîneur Marco Bayer.
KEYSTONE

Les formations européennes ont rejoint la métropole canadienne par un vol charter, avant de se rendre directement à l'hôtel pour y suivre un isolement de quatre jours. Il était strictement interdit de quitter sa chambre. Et des tests quotidiens au Covid-19 ont été effectués.

L'hymne national chaque matin en chambre

Les Suisses ont essayé d'utiliser ces journées en chambre de manière optimale. Des entraînements virtuels ont eu lieu trois fois par jour, des meetings ont été tenus par Zoom et les repas ont été pris ensemble devant les ordinateurs. Chaque matin, tous ont entonné l'hymne national au même moment.

L'objectif était de créer un sentiment d'unité dans l'équipe malgré l'isolement. «Il était important de donner aux joueurs un ordre du jour clair», a expliqué l'entraîneur Marco Bayer à Keystone-ATS.

Des mesures rigoureuses de protection étaient déjà en vigueur lors de la semaine de préparation en Suisse, à Cham et Zoug. Malgré tout, Yves Stoffel (Zoug Academy) a été testé positif au Covid-19. Son compagnon de chambre Jannik Canova (Davos) a dû quitter le camp et se mettre en quarantaine sur ordre du médecin cantonal.

Kevin Lindemann (Leksands/SWE) n'a pas reçu l'autorisation de faire le voyage à Edmonton. Il a été touché par le virus mais n'est plus contagieux. Son premier test positif ne respectait toutefois pas le délai de 90 jours décidé par les autorités canadiennes.

Mais en comparaison avec d'autres pays, les Suisses ne sont pas si mal lotis. Ainsi les Allemands, qui affronteront les Helvètes le 31 décembre dans le dernier match du groupe, ont déploré huit cas positifs à Edmonton, ce qui a prolongé leur quarantaine jusqu'à mercredi 23 décembre.

Deux cas positifs ont aussi touché l'équipe de Suède, ce qui a causé l'annulation du match de préparation prévu par les Suisses. Ils affronteront à la place l'Autriche dans la nuit de mardi à mercredi pour leur seul galop d'entraînement.

Ambitions certaines

Comme tous les autres tournois mondiaux M20 des autres niveaux ont été annulés, il n'y aura pas de relégation. Les ambitions des Suisses étaient cependant plus élevées que le maintien. «Nous sommes convaincus de pouvoir faire quelque chose», estime Bayer, qui aura comme assistants le duo qui dirige l'équipe A, soit Patrick Fischer et Tommy Albelin.

«Les choses ont changé par rapport au passé. Je suis persuadé que ce n'est qu'une question de temps avant que l'équipe A ne devienne championne du monde. Le prochain pas logique de notre philosophie est de gagner aussi une médaille mondiale avec les M20. On ne sait pas quand, mais pourquoi pas cette fois? L'équipe voit les choses de cette manière aussi», affirme l'entraîneur.

La Suisse manquera peut-être d'individualités déterminantes, comme Philipp Kurashev il y a deux ans quand l'équipe avait été demi-finaliste. «Mais l'effectif est large et de qualité», souligne Bayer, qui se réjouit aussi de la volonté à travailler manifestée par les joueurs.

«Chaque jour, ils montrent une incroyable énergie. Nous allons offrir du plaisir, car on travaillera dur à chaque shift. C'est l'ADN de notre équipe.»

L'importance du mental

Le premier match contre la Slovaquie fournira une première indication. Selon Bayer, la victoire est impérative contre cet adversaire. Face à la Finlande (27 décembre) et au Canada (30 décembre), les Suisses auront plutôt le statut d'outsiders, mais cela peut leur convenir. Enfin, le duel contre l'Allemagne s'annonce équilibré.

«Le mental sera l'un des facteurs décisifs. Il faudra savoir gérer au mieux les différentes situations qui se présenteront. Je pense que nous avons mis en place de bonnes structures pour y parvenir», conclut Marco Bayer.

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