Genève-Servette s'est offert son deuxième derby lémanique de la saison en National League. Les Genevois ont battu 2-1 Lausanne au terme d'un match échevelé.
Depuis l'inauguration de leur nouvelle patinoire le 24 septembre, les Lausannois ont disputé onze matches en 24 jours. Un rythme de fou qui laisse des traces, surtout après leur démonstration de force mardi contre les Tchèques de Trinec qu'ils ont fini par battre au terme d'efforts colossaux.
Tout cela pour expliquer un début un peu émoussé des Vaudois. Une période qui a permis à Genève-Servette d'ouvrir le score grâce à Jeremy Wick. Le Canado-Suisse a jailli la canne à bout de bras pour surprendre Boltshauser (7e), qui avait été étonnamment préféré à Tobias Stephan.
Par la suite, le LHC a retrouvé un peu de sa superbe. Les Vaudois ont dominé la fin de la première période et surtout le tiers-temps intermédiaire. Mais un Robert Mayer absolument impeccable dans ses buts a sérieusement compliqué leur tâche.
D'autant plus que Bertschy et Jooris ont écopé d'une pénalité presque en même temps: 1'45'' à 5 contre 3 pour le meilleur jeu de puissance de la Ligue, c'était une aubaine pour Wingels et ses coéquipiers. Mais un Boltshauser attentif et un certain manque d'imagination n'ont pas permis aux Genevois de prendre le large.
Par la suite, le match s'est emballé. Les deux équipes ont connu tour à tour leur période de domination dans un derby enjoué et passionnant. Les Vaudois ont même tiré plus souvent au but que leur adversaire, mais les meilleures occasions sortaient des cannes genevoises à l'image du poteau de Maillard (31e).
La décision s'est dessinée quand Simon Le Coultre a sorti une passe en diagonale qui a complètement surpris la défense vaudoise. Winnik, parfaitement lancé, n'a laissé aucune chance à Boltshauser (49e). Un peu sur courant alternatif ces dernières semaines, les joueurs de Patrick Emond se sont un peu rassurés.
De surcroît, ils ont retrouvé leur défenseur-vedette, Henrik Tömmernes, qui a souffert pour son retour mais qui a été déjà largement utilisé par son entraîneur. Du côté de Lausanne, à l'image de Bertschy, on a beaucoup entrepris mais sans grand succès, avec un important déchet dans le jeu.