Ambühl "Nous voulions montrer que nous n'étions pas si mauvais"

ATS

25.3.2020

Andres Ambühl aurait dû disputer son 16e Championnat du monde en mai à Zurich et ainsi rejoindre le recordman Mathias Seger. Le Grison de 36 ans trouve pourtant du positif dans ces temps difficiles.

À 36 ans, Andres Ambühl n'est pas prêt de raccrocher ses patins. 
À 36 ans, Andres Ambühl n'est pas prêt de raccrocher ses patins. 
Keystone

«J'étais bien sûr déçu. Mais c'est clair pour moi qu'il y a des choses beaucoup plus importantes que le sport en ce moment. Maintenant, je dois simplement mettre les gaz et bien jouer afin que je puisse encore être là l'année prochaine», relate Ambühl à propos du report du Mondial helvétique. Il se montre également soulagé qu'il en soit terminé «avec le désagrément de l'incertitude». Le capitaine du HC Davos espère fermement que le Mondial 2021 aura tout de même lieu en Suisse. «Après une année, je peux bien m'imaginer que l'euphorie pour un tel événement sera encore plus grande.»

Ambühl a disputé 107 matches au Championnat du monde, ce qui le situe en quatrième position au niveau mondial. «Aussi longtemps que tu joues, tu ne penses pas aux chiffres», aime à préciser celui qui a été ces dernières années régulièrement élu par les fans de toute la Suisse comme le joueur le plus populaire. Il lui manque douze rencontres pour rejoindre l'Allemand Udo Kiessling en tête du palmarès. Il ne serait pas étonnant qu'il y parvienne. Ambühl semble disposer de batteries inépuisables. A Davos, aucun autre attaquant n'a eu plus de glace que lui, soit près de 19 minutes par match. «J'ai la chance que mon corps soit relativement robuste. Aussi longtemps que tu éprouves du plaisir, tu as de l'énergie. Et moins on parle de l'âge, moins tu y penses.»

N'a-t-il pas besoin de plus de temps pour la récupération que dans ses jeunes années ? «C'est sûr que j'ai besoin de plus temps à côté de la glace pour rester frais, non seulement physiquement mais avant tout sur le plan mental. Mais pour l'instant, je n'ai pas le sentiment que j'ai besoin de plus de récupération qu'il y a cinq ans.» En tout cas, Ambühl compte bien jouer tant qu'il en éprouvera du plaisir et qu'il pourra suivre. Il est tout à fait conscient que cela peu rapidement changer. C'est pourquoi il ne planifie pas à long terme.

Son contrat avec le HC Davos court actuellement jusqu'au 30 avril 2021. Avec les Grisons, il a vécu cette saison une renaissance inattendue de participant aux play-off au 3e rang de la qualification. «Nous voulions montrer que nous n'étions pas si mauvais», explique Ambühl. «Notre nouvelle structure autour de l'équipe nous a bien aidés. On a senti une nouvelle impulsion, il a régné un parfum de renouveau. Avec trois entraîneurs au lieu d'un, chaque joueur est peut-être mieux suivi. Notre bon départ dans la saison a été primordial. La saison a vraiment fait plaisir.»

Bien sûr, Ambühl ne peut que regretter la fin de saison précoce et abrupte. «Ca ne sert à rien de se triturer les méninges. Cela ne changera rien.» Comment lui, la fusée sur glace, vit-il la situation actuelle ? «A côté de la glace, j'apprécie volontiers quand c'est confortable et tranquille. Pour moi, ce n'est pas pas si grave pour le moment. C'est bon parfois de s'arrêter et d'être à la maison, liquider les affaires courantes pour lesquelles on a jamais beaucoup de temps autrement. Ca permet de lever le pied ce qui est bon de temps en temps. Certes, la situation est très préoccupante, mais toute cette histoire a aussi du positif.»

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