Douzième de National League avec 8 points en sept matches et deux victoires seulement, Fribourg connaît un début de saison poussif. S'il n'est clairement pas le moment de parler de crise, les Dragons doivent se réveiller.
Il y a la réalité des chiffres. Il y a les statistiques normales et les statistiques avancées. Et puis il y a ce qui se passe sur la glace. Lors du premier tiers face à Genève par exemple, Fribourg a tiré 14 fois au but contre six lancers pour les Aigles. Pourtant, en termes de buts escomptés, ce sont les joueurs de Jan Cadieux qui étaient en tête. Il faut dire que Michael Spacek a manqué une cage vide en allumant le poteau. De quoi rappeler que tirer ne signifie pas toujours gagner.
«On a eu des soucis au niveau de la gestion du puck, analysait le coach fribourgeois Pat Emond mardi soir. Les gars sont parfois revenus en zone de défense au lieu d'aller de l'avant et je ne me l'explique pas.»
Marquer plus
En marquant le 2-1 à la 40e juste avant la deuxième pause, Fribourg avait pourtant un joli avantage psychologique au moment d'entamer le troisième tiers. Seulement Gottéron a laissé son adversaire revenir à hauteur, puis passer l'épaule presque naturellement.
«Les cannes sont lourdes, image Emond. Il faut être régulier sur 60 minutes. Les goals sont difficiles à acheter. C'est comme ça depuis le début. Cela fait six matches où l'on n'est pas capable de marquer plus de deux buts, ce qui fait que c'est assez difficile d'espérer en gagner beaucoup. Défensivement on se comporte bien, mais offensivement il faut qu'on trouve une solution. On met beaucoup de pression sur la défense adverse, mais avec de pareils scores on n'a aucune marge de manoeuvre.»
Il est clair que la concrétisation pose problème dans les rangs des Dragons et que ce n'est pas du côté des Suédois qu'il faut chercher les causes du mal. Marcus Sörensen remplit parfaitement son rôle de topscorer avec 4 buts et 7 points. Constat similaire pour ses deux compatriotes Jacob de la Rose (4 points dont 3 buts) et Lukas Wallmark (4 points dont 2 buts).
Où sont les Suisses ?
Non, le souci en attaque à Fribourg vient des armes offensives made in Switzerland. Deux réussites pour Julien Sprunger et pour Nathan Marchon, un but pour Sandro Schmid et... c'est tout. Buteur patenté, Killian Mottet (2 assists) n'est pas en veine alors qu'il évolue avec Wallmark et Sörensen. Quant à Christoph Bertschy (3 assists), il doit lui aussi amener beaucoup plus. Défenseur offensif et important transfert de l'intersaison, Yannick Rathgeb n'a distillé qu'une maigre passe décisive en sept rencontres.
Le derby des Zähringen qui arrive vendredi à Berne va peut-être réveiller les Helvètes. Surtout que samedi, Fribourg recevra un Davos qui débarquera reposé. Non, il serait vraiment opportun de réaliser un gros week-end avant de jouer en Coupe d'Europe.