En perdant 3-2 aux Vernets jeudi lors du match aller du play-in contre Bienne, Genève se retrouve dos au mur. Samedi, les Aigles devront gagner le match et d'éventuelles prolongations pour continuer.
Jouer sa saison sur un match, une habitude finalement pour Genève et pour Bienne si l'on se réfère à la saison passée et ce match VII qui a consacré le GSHC fin avril. Samedi dans le Seeland, il n'y aura pas de calculs possibles côté genevois. Les Grenat devront gagner la rencontre en soixante minutes. Si cette condition est remplie, alors le duel se jouera en prolongations à la mort subite.
Jeudi soir après le match aller, l'entraîneur genevois Jan Cadieux faisait un constat que l'on peut qualifier de récurrent. A savoir que son équipe a très bien commencé la rencontre en dominant totalement son adversaire sans pour autant être capable de prendre un avantage décisif et substantiel. «On ne joue pas assez à l'intérieur, on reste en périphérie, se désole le coach servettien. Et quand on accepte d'aller jouer à l'intérieur, on n'est pas assez désespéré devant le but.»
Du caractère et du sacrifice
Voilà pour l'analyse du match de jeudi. Lorsqu'on lui demande de se projeter vers la partie de samedi, le fils de Paul-André ne réfléchit pas des heures: «A la fin, c'est un match VII où l'on n'a plus le droit à l'erreur. Ou tu gagnes ou ta saison est terminée.»
Cette urgence, le GSHC l'a plutôt bien acceptée et maîtrisée par le passé, que ce soit en décrochant le titre de champion de Suisse ou en remportant la Champions League en février dernier face à Skelleftea. A l'invocation du passé, Jan Cadieux met toutefois en garde: «On a fait de bonnes choses par le passé, mais samedi cela va vraiment demander du caractère et du sacrifice. C'est peut-être ça qui nous manque et que l'on attend du groupe.»
La configuration de ce play-in est faite pour donner du spectacle, ce qui fait que si Genève l'emporte (peu importe le score), la partie filera en prolongations à 5 contre 5 à la mort subite. «Les prolongations, c'est comme un match numéro III pour moi, image Jan Cadieux. Mais avant de penser à ça, il faudra déjà l'emporter en 60 minutes. Cela fait deux jours que l'on prépare tous les scénarios, pour savoir quoi faire et à quel moment. Il s'agit d'une nouvelle situation pour tout le monde, mais la formule ne me déplaît pas.»
Pas le but de jouer le nul
Du côté seelandais, pas question de sombrer dans l'euphorie. Entraîneur intérimaire, le directeur sportif Martin Steinegger avoue ne pas trop savoir quoi penser de ce match retour en ce qui concerne les issues possibles: «On verra samedi. C'est un nouveau match qui peut compter pour deux. Oui on peut jouer le match nul, mais ce n'est pas le but ! (il sourit)»
Le capitaine biennois Gaëtan Haas ne souhaite pas que l'équipe «pète plus haut que ses fesses» avant ce deuxième affrontement. Et le numéro 92 aimerait bien retrouver un avantage numérique plus percutant. «L'année passée quand on a pris l'avantage de la glace en finale, ils sont venus gagner chez nous, donc ils vont réagir, conclut-il. A nous de les contenir, de savoir être bons au bon moment et surtout d'améliorer notre power-play, parce que c'était plus que laborieux ces temps.»