Raeto Raffainer Raeto Raffainer : «Nous devons activer un moyen de pression sur l'équipe»

dom, ats

26.1.2022 - 16:52

Depuis une année, Raeto Raffainer est le directeur sportif du CP Berne. Dans un entretien avec Keystone-ATS, il évoque la saison difficile de son club et ose un pronostic: «Si nous sommes en bonne santé, nous serons en play-off.»

Depuis une année, Raeto Raffainer est le directeur sportif du CP Berne.
Depuis une année, Raeto Raffainer est le directeur sportif du CP Berne.
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26.1.2022 - 16:52

En janvier 2021, Raeto Raffainer avait abandonné son poste de directeur sportif à Davos avant de rejoindre peu après le CP Berne. Mais trois ans après leur seizième et dernier titre, les Bernois connaissent une passe difficile. Affaibli par la maladie, le club vient de vivre sa plus longue série de défaites – huit – depuis l'introduction des play-off en 1986.

Le CP Berne a retrouvé un peu de couleurs mardi après sa victoire 3-1 contre Genève-Servette pour mettre fin à une série maudite. Son directeur sportif fait le point:

- Raeto Raffainer, le CP Berne a gagné mardi pour la première depuis plus d'un mois. Est-ce que ce fut la bouffée d'oxygène attendue si longtemps ?

- Oui. On a remarqué chez les fans et dans l'organisation que l'on pouvait à nouveau respirer car nous étions à nouveau capables de gagner. Personnellement, je ne mesure pas toujours les performances aux résultats. Mais c'est clair que c'était bon que le résultat soit à nouveau positif. Je préciserais qu'au cours des huit derniers matches, nous avons montré souvent de meilleures choses que mardi soir.

- Ce n'est pas la première fois cette saison que l'équipe traverse une phase difficile. Malgré tout, vous avez gardé jusque-là votre entraîneur. Qu'est qui vous rend confiant que Johan Lundskog est l'homme idéal pour avoir du succès avec Berne ?

- L'équipe a vécu ces dernières années avec plusieurs entraîneurs qui ont amené différents systèmes de jeu. Le résultat fut toujours le même: quand ça ne marchait pas, on a simplement changé l'entraîneur ou le directeur sportif. Lorsque j'ai commencé mon travail à Berne il y a une année, j'étais convaincu que nous devions initier un changement profond dans l'équipe.

Treize contrats échus

- A la fin de la saison, treize contrats de joueurs seront échus ?

- C'est exact. En premier lieu, nous devons élargir le petit noyau de l'équipe. Nous voulons à nouveau être une organisation, qui puisse piloter de jeunes joueurs talentueux. Nous devons leur montrer que Berne est une bonne adresse pour qu'ils terminent leur développement. C'est très important à moyen et à long terme. Et pour cela, nous devons activer un moyen de pression sur l'équipe. C'est pourquoi la question d'un changement d'entraîneur n'est pour moi pas une priorité, nous voulons investir chaque franc dans la qualité de notre équipe.

- Cela signifie que l'entraîneur dispose d'une garantie pour son job ?

- Naturellement, les résultats sont aussi importants. En comparaison avec les deux dernières années, lorsque l'équipe a bouclé la qualification à la 9e place, la formation actuelle est à classer un peu plus bas au niveau de la qualité. Mais elle est en construction. J'ai dit avant le début de la saison, que nous avions une petite chance de jouer pour la 6e place et de nous qualifier directement pour les play-off, si nous étions épargnés par les blessures et la maladie. Jusque-là, nous n'avons jamais pu disposer de tout notre monde pour un seul match. Il y a toujours eu des joueurs-clés sur le flanc. Eric Blum et Thomas Rüfenacht, deux anciens internationaux, n'ont, par exemple, pas encore pu disputer un seul match. Il est dès lors logique que nos attentes ne soient pas si élevées que l'an dernier.

L'avènement de Wütrich

- Il y a tout de même quelques éclaircies, par exemple les jeunes avec le gardien Philipp Wütrich en premier lieu.

- Le développement du duo de portiers me réjouit vraiment. Nous avons pris un risque certain de miser un jeune gardien comme Philipp Wütrich comme no 1. Mais il nous a rendu la confiance à chaque soir de match. En outre, cela me réjouit quand le staff d'entraîneurs continue à maintenir sa confiance aux jeunes malgré une série de défaites.

Avec le capitaine Simon Moser, le chef de la défense Ramon Untersander et le topscorer Dominik Kahun (avec l'Allemagne), trois piliers de l'équipe seront à Pékin. Qu'en pensez-vous ?

- C'est super. Je me réjouis pour eux. Pour chaque athlète, c'est un but d'être aux Jeux olympiques. Nous sommes fiers que des joueurs aient été appelés dans leur équipe nationale malgré une situation difficile.


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