La NHL reprend ses droits dans la nuit de mardi à mercredi pour une 104e saison de jeu. Et en ce mois d'octobre, ce sont dix Suisses qui devraient toucher la glace.
Dix athlètes et finalement assez peu de surprises au sein de cette délégation emmenée par un des meilleurs défenseurs du monde, Roman Josi. Le Bernois de 31 ans, capitaine des Nashville Predators, va commencer sa 11e saison outre-Atlantique. Du haut de ses 680 matches et 446 points, Josi n'a plus rien à prouver. Il veut soulever la Stanley, mais le vétéran sait que le contingent des Preds est limité. Sous contrat jusqu'en 2028 avec un salaire de plus de 9 millions de dollars, Josi reste la pierre angulaire de sa franchise.
Mais après les gardiens, puis les défenseurs, ce sont aujourd'hui les attaquants helvétiques qui sont devenus «à la mode». Et qui dit attaquant suisse dit forcément Nico Hischier. Comme Josi, le Haut-Valaisan arbore le C sur son maillot, une preuve de l'impact sur et en dehors de la glace au sein des New Jersey Devils pour celui qui fut le premier Suisse choisi en numéro un de la draft NHL en 2017.
Des marqueurs de 20 buts
Seulement après une première saison complète, le centre de 22 ans a eu de la peine à rester en santé. Lors du dernier exercice, il n'a disputé que 21 parties pour 11 points. Avec son salaire de 7,25 millions et la lettre sur son chandail, il se sait attendu au tournant. La signature de Dougie Hamilton en défense et l'émergence de Jack Hughes devraient permettre aux Devils d'être plus compétitifs. Acquis par les Devils, Jonas Siegenthaler va devoir travailler dur pour s'imposer dans la banlieue new-yorkaise. S'il sait améliorer ses qualités, le Zurichois peut devenir un excellent défenseur défensif.
Sans faire trop de bruit, Nino Niederreiter a réussi une saison de 34 points et 20 buts en 56 matches. C'est même la cinquième fois en carrière que le Grison atteint cette marque, ce qui démontre la constance du grand gaillard de Coire. «El Nino» n'est pas le fer de lance de l'attaque des Carolina Hurricanes, laissant cet honneur à Sebastian Aho et Andrei Svechnikov, mais le vétéran de 29 ans est une valeur sûre de la ligue. En fin de contrat, il sait que cette saison sera importante dans la perspective de son prochain bail.
Fiala parie sur lui-même
Ce plateau des 20 buts, Timo Meier aimerait bien le franchir à nouveau. Brillant de 2017 à 2020, l'Appenzellois des San Jose Sharks a connu un championnat difficile lors de la «saison covid» avec 31 points et seulement 12 buts en 54 parties. Mais avec ses 184 centimètres et ses 98 kilos, le taureau de Herisau possède tous les atouts pour rebondir.
Comme Timo Meier, Kevin Fiala vient de fêter ses 25 ans. Mais contrairement au joueur des Sharks, l'ailier du Wild a réussi une sacrée saison avec 40 points dont 20 goals en 50 matches. Et alors que Kirill Kaprizov a été récompensé par un contrat de longue durée lui rapportant 9 millions à l'année, le St-Gallois a signé une entente d'une saison pour 5,1 millions. Une façon de montrer sa valeur et de pourquoi pas faire sauter la banque en juillet prochain.
Pius Suter pour confirmer
Trois autres attaquants seront à suivre avec attention. Débarqué sur la pointe des lames à Chicago l'an dernier, Pius Suter a impressionné avec 27 points en 55 matches. Des performances qui ont attiré l'oeil des Detroit Red Wings. Ces derniers ont offert un contrat de deux ans au Zurichois valant 6,5 millions de dollars.
Désormais orphelin de Suter, Philipp Kurashev doit lui poursuivre son apprentissage. Plutôt bon avec les Blackhawks en 20/21 (16 pts en 54 matches), le Davosien doit se battre pour se tailler une place fixe dans l'effectif à l'aube d'une saison normale.
Même combat pour Grégory Hofmann, qui arrive en NHL à 29 ans. Suivant les traces de Gaëtan Haas, le Jurassien bernois va devoir se signaler auprès de son coach Brad Larsen. Ultra-dominant en Suisse, Hofmann aura davantage de peine à martyriser les défenses de NHL. Mais avec Dean Kukan, il aura une personne de confiance dans le vestiaire. Et avec le gardien Elvis Merzlikins, un pote avec qui échanger en italien.
Avec le Kraken de Seattle, il y a donc 32 équipes en NHL et quatre divisions égales pour le plus grand bonheur de Gary Bettman, le commissaire de la ligue. Mais cette saison sera terriblement éprouvante avec les JO de Pékin au mois de février. Ce qui devrait rendre la tâche de Tampa Bay extrêmement ardue d'aller chercher un troisième titre de rang, chose qui n'a plus été réalisée en NHL depuis le début des années 80 et la dynastie des New York Islanders.