Sandy Jeannin Sandy Jeannin : "Genève-Servette reste imprégné par McSorley"

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12.4.2021 - 12:38

Keystone-SDA, shg, ats

Héros malheureux du quart de finale entre Genève-Servette et Fribourg-Gottéron en 2010, Sandy Jeannin évoque le passé et jauge les deux équipes avant un duel romand pour lequel il est difficile de désigner un favori. «Ce Genève-Servette reste imprégné par la personnalité de Chris McSorley», estime-t-il notamment.

Sandy Jeannin : "Ce Genève-Servette reste imprégné par la personnalité de Chris McSorley."
Sandy Jeannin : "Ce Genève-Servette reste imprégné par la personnalité de Chris McSorley."
Keystone

L'ancien international rejoindra une nouvelle fois Fribourg-Gotttéron dès le 1er mai pour endosser le costume de chef de la formation, succédant à Gerd Zenhäusern qui va se rapprocher de Christian Dubé dans le staff de la 1re équipe. Pour Keystone-ATS, le Neuchâtelois revient sur une série qui avait enflammé la Suisse romande au printemps 2010: Genève-Servette s'était finalement imposé 4-3 après bien des péripéties.

«Vous savez, c'était une série très difficile. Personne n'avait envie de se rendre à Genève pour affronter la troupe de Chris McSorley», glisse-t-il. «Son équipe lui était totalement dévouée. Ils utilisaient l'intimidation. Il arrivait vraiment à tirer le maximum de ses joueurs. On a vu par la suite que certains joueurs qui l'avaient quitté n'ont jamais retrouvé la même efficacité, comme Thomas Déruns ou John Gobbi».



Jeannin ne semble guère plus se souvenir des péripéties de ce quart de finale. Fribourg-Gottéron, qui avait ouvert le score après 17'' lors du premier match, avait mené 3-1 dans la série avant de perdre un cinquième match haut en couleur sur un but en prolongation du massif Tchèque Marek Malik. Au début du temps supplémentaire, un certain... Sandy Jeannin avait eu le puck de la qualification au bout de la canne, mais Tobias Stephan s'était montré intraitable.

La série avait basculé lors du sixième match, avec un but venu de nulle part de Florian Conz à 18'' du terme du temps réglementaire. Les Genevois avaient parfaitement fini le travail à l'occasion de l'acte VII, aux Vernets (5-2).

«Cela reflète bien le Gottéron de cette époque. L'année d'avant, nous avions mené 3-1 en demi-finale contre Davos avant de perdre 4-3. Ce fut la même chose contre Genève. Il fallait conclure et c'était le plus dur. Idem en finale contre Berne en 2013. Nous étions revenus à 2-2 mais n'avions pas su aller chercher le titre», se souvient l'ex-Luganais, qui fut champion de Suisse avec les Tessinois.

«A Fribourg de savoir gérer ses émotions»

Pour ce nouveau duel fribourgo-genevois – le quatrième de l'histoire des play-off, mais le premier avec l'avantage de la glace pour Gottéron – Sandy Jeannin peine à ressortir un favori clair: «Fribourg a vécu une saison très régulière. Il n'a pas connu de trou d'air. Il possède un gardien (réd: Reto Berra) qui tient une part importante dans l'équipe.»

Mais «les joueurs de Dubé vont devoir enfiler la salopette, ce qui ne leur plaît pas toujours même s'il y a eu une progression de ce côté avec le Québécois à la bande. Il y a une approche mentale à faire avant d'aborder cette série. Il faut absolument rester calme», souligne le Neuchâtelois.



Côté genevois, Jeannin, qui fut champion de Suisse avec Lugano, met en évidence une largeur de banc un peu plus grande: «Mais c'est vrai que Genève-Servette a connu une saison moins régulière, surtout dans sa deuxième partie. Il y a des éléments talentueux dans un collectif qui marche bien. L'effectif est peut-être un peu plus complet. Et le gardien (réd: Gauthier Descloux, un... Fribourgeois) a été magnifique cette saison», souligne-t-il.

Gottéron n'a jamais battu les Genevois à l'occasion des trois séries disputées entre les deux équipes. Le vent tournera-t-il cette fois ? «Ce Genève-Servette reste imprégné par la personnalité de Chris McSorley, un peu comme Davos avec Arno Del Curto depuis 25 ans. Le Canadien avait bousculé les joueurs suisses pour les amener dans des zones inconnues pour eux. A Fribourg de savoir gérer ses émotions et d'utiliser à plein son jeu de puissance si efficace.»