Hockey Trois défaites mais un tableau pas si noir que ça

jfd, ats

18.12.2022 - 16:38

L'équipe de Suisse s'est inclinée lors des trois matches de son tournoi à Fribourg. Mais ne retenir que ça de ces quatre jours serait injuste envers l'équipe.

Le bilan de l’équipe de Suisse n’est pas complètement négatif.
Le bilan de l’équipe de Suisse n’est pas complètement négatif.
KEYSTONE

jfd, ats

La vérité des chiffres est implacable. Trois matches et trois revers pour un seul point inscrit. A l'heure du bilan, Patrick Fischer ne pouvait pas se présenter devant la presse avec un large sourire.

«On a fait un bon départ et on méritait de mener au score, a analysé le sélectionneur. Mais notre début de deuxième tiers ne fut pas bon avec une perte de puck trop rapide qui a amené le 1-1. Après il y a un juge de ligne qui se blesse et sur le 2-1 des Finlandais, on ne peut pas challenger le hors-jeu durant ce tournoi. Ma foi, c'est comme ça.»

Le Zougois a apprécié l'effort de ses hommes au cours des neuf tiers disputés. Il y a simplement eu de petites erreurs qui se paient au prix fort face à des formations de ce calibre international. «Je pense qu'il nous a manqué le killer instinct devant le but, a plaidé le sélectionneur. Contre la Suède, c'était très équilibré.Face aux Tchèques, on aurait dû l'emporter. 40 tirs à 12 et une multitude d'occasions (17). Aujourd'hui contre la Finlande, il a manqué des joueurs devant le gardien, dans le slot. C'était l'une de nos forces lors du dernier Mondial. On avait su se créer des chances et prendre les rebonds. Trois défaites, ça fait mal, surtout à la maison.»

Focus sur les slots

Capitaine samedi et dimanche, Gaëtan Haas n'a forcément pas goûté les trois revers de l'équipe nationale. «Mais mieux vaut qu'elles arrivent ici qu'au Championnat du monde», a philosophé le Biennois.

«Cela se joue sur des détails face à ces grandes nations, poursuit-il. Mais c'est bien d'affronter ces pays-là parce que quand tu les croises en quarts de finale d'un grand tournoi, tu sais à quoi t'attendre. Malgré les résultats, on peut prendre de la confiance. Tout n'est pas à jeter. Certaines choses du système ont changé depuis mon dernier passage. Notamment un gros focus sur les slots, Fischer veut que l'on soit meilleurs dans les un contre un. On essaie de trouver les espaces et d'avoir les rebonds. Derrière, on ne doit pas les laisser venir devant notre gardien.»

Forte d'une jolie cohorte romande, cette équipe de Suisse a manqué de gaz en fin de semaine, mais pas de volonté. «Cela fait plusieurs années que je retrouve plus de francophones avec la sélection qu'à Bienne, conclut Gaëtan Haas en rigolant. Et ce sont des gars qui bossent, des gagnants. Il y a une chouette ambiance au sein de cette équipe. Et puis on veut aussi montrer à certains Alémaniques de quoi on est capable.»