L'équipe de Suisse se prépare à entrer dans le tournoi olympique de hockey sur glace mercredi contre la Russie (9h40). Patrick Fischer doit composer sans Malgin et Simion, toujours à l'isolement.
Le covid a mis en lumière les facultés d'adaptation de tout le monde. Mais quand même. Lorsque l'on doit préparer un grand rendez-vous comme des Jeux olympiques ou un Championnat du monde, on aspire à une certaine sérénité. Les joueurs, bien qu'habitués à cette situation qui dure depuis deux ans, ont pu retrouver une vie plus ou moins normale en club.
Or Patrick Fischer doit faire avec deux cas de covid depuis l'arrivée en Chine. Les tests de Denis Malgin et Dario Simion ne sont toujours pas revenus négatifs et le Zougois doit donc pour l'heure composer sans un ailier de son premier bloc et sans le centre de son deuxième trio. «On aimerait forcément pouvoir compter sur tous nos joueurs, explique le sélectionneur. On observe la situation et on espère pouvoir les réintégrer au plus vite.»
Selon les dernières informations, les valeurs CT des deux joueurs s'améliorent, ce qui pourrait signifier une sortie de quarantaine dans des délais assez courts. Ce qui est sûr, c'est que le staff n'a pas appelé d'attaquants en renfort en provenance de la fameuse «taxi squad» restée en Suisse. Pour l'heure, seul Lukas Frick a été rappelé pour remplacer Christian Marti.
Diaz capitaine, quatre assistants
Patrick Fischer ne s'est pas épanché sur l'alignement de ses troupes avant le match contre la Russie, ni sur le gardien qui défendra la cage face au «Team ROC». On a, en revanche, appris que le C de capitaine se trouverait sur le maillot de Raphael Diaz. Et que ses quatre (!) assistants seraient Ramon Untersander, Andres Ambühl, Gaëtan Haas et Simon Moser.
A Pékin, les Suisses se sont entraînés samedi et dimanche. Il y a bien sûr eu du travail à la vidéo avant un break nécessaire lundi. «Les joueurs font preuve d'un comportement très professionnel, appuie le coach. Ils ont dû absorber beaucoup de choses avec encore ce playbook olympique à suivre, ils ont besoin de recharger leurs batteries. Priorité à la relaxation avant d'attaquer la préparation du match contre les Russes.
Justement, ce match face aux Russes peut conditionner l'entrée dans le tournoi. Pour rappel, les douze équipes disputent trois matches de poule. Les trois premiers de groupe et le meilleur deuxième sont qualifiés directement pour les quarts de finale, alors que les huit nations restantes se battent dans quatre huitièmes de finale. Hormis la Russie, les Suisses joueront contre les Tchèques et les Danois.
Priver les Russes d'espace
«Cette Russie de KHL est forcément solide, note Fischer. On sait tous que les Russes apprécient les grandes glaces avec un jeu plus latéral et de l'espace. On verra comment ils vont se comporter sur cette glace de taille NHL. Notre but va être d'essayer de les frustrer en étant solide défensivement.» Cette glace plus étroite, justement, ne devrait pas faire peur à des garçons comme Haas, Hofmann, Malgin, Andrighetto ou Weber qui ont joué en NHL. «On est tous dans le même bateau, confesse tout de même le sélectionneur. Mais c'est un avantage pour ceux qui ont l'habitude de jouer sur des petites glaces, c'est clair.»
Il y a quatre ans, la Suisse avait été éliminée sans gloire en huitièmes de finale contre l'Allemagne. Le sélectionneur ressent-il dans les rangs de sa formation un sentiment de revanche? «Oui, c'est clair. Il y a quatre ans, c'était dur. Passablement de joueurs présents ici étaient à Pyeongchang. On a vécu cette expérience et je peux dire que cette histoire n'est pas oubliée.»