Vainqueurs 4-1 de Lausanne en finale des play-off, les Zurich Lions savourent leur 11e titre de champion de Suisse. «C'est absolument historique», se réjouit leur CEO Peter Zahner dans une interview accordée à Keystone-ATS.
Peter Zahner, félicitations tout d'abord pour ce titre de champion. Qu'est-ce qui vous rend le plus fier?
«C'est une saison totalement parfaite avec la victoire en Ligue des champions, ce titre de champion et les titres de champion chez les jeunes (red: M15, M17 et M20). C'est absolument historique. Je suis heureux que l'équipe ait été récompensée pour ses efforts. Mais je dois dire que Lausanne était un adversaire incroyable, aujourd'hui (red: jeudi) encore avec ce public. C'est follement difficile de gagner ici.»
Comment une saison autant historique a-t-elle été possible?
«Il y a tellement de composantes. Il y a une certaine continuité. Notre pyramide fonctionne, des joueurs issus de la relève parviennent à se hisser au sommet. Il faut ainsi adresser un grand merci aux entraîneurs de la relève, également à ceux qui entraînent les neuf ans, les douze ans, les quinze ans. Un bon travail de base est effectué pour que ceux qui parviennent au sommet soient parfaitement formés. Nous pouvons dire que nous fournissons là un excellent travail depuis de très, très, très nombreuses années. L'équipe-ferme (red: les GCK Lions) est certainement aussi une clé, beaucoup y ont fait leurs premiers pas dans le monde professionnel. Il est extrêmement important que cela porte ses fruits, car nous investissons énormément d'argent dans la relève et dans ces structures.»
De votre point de vue, qu'est-ce qui a le mieux caractérisé l'équipe?
«Sa qualité mentale. Les joueurs ont une confiance naturelle en eux-mêmes, mais aussi en leurs coéquipiers. Ils croient les uns en les autres. Je pense que c'est déjà un facteur décisif. Nous avons en outre un bon mélange dans l'équipe: des jeunes, des joueurs en pleine maturité et des routiniers, et des joueurs de classe exceptionnelle. Je ne veux mentionner personne, mais sans un bon gardien, tu ne pourras jamais remporter de titre. Et Simon Hrubec n'est pas un bon gardien, c'est un gardien de classe mondiale.»
De plus, malgré le titre de champion de l'année dernière, l'équipe disposait toujours d'une énorme soif de succès. C'est tout sauf évident...
«C'est clair. Je dois adresser tous mes compliments à notre équipe d'entraîneurs, à Marco Bayer et à ses assistants ainsi qu'à toutes les autres personnes impliquées, au directeur sportif Sven Leuenberger. Nous avons traversé une phase énormément difficile en décembre, lorsque Marc Crawford s'est retiré pour des raisons de santé. Cela a été un choc pour tout le monde. Une grande partie de ce titre lui appartient aussi.»
Marco Bayer est pour la première fois headcoach dans la plus haute ligue de Suisse. Sa promotion depuis l'équipe-ferme a-t-elle aussi nécessité un peu de courage?
«Il a été assez rapidement clair que le choix se porterait sur Marco Bayer. Ce n'était pas comme si nous avions changé d'entraîneur parce que nous avions des problèmes: l'équipe tournait. Il était alors évident que nous prendrions quelqu'un qui connaissait la structure, qui nous connaissait, qui pouvait tout de suite continuer sur cette voie. Il a dû gérer une phase énormément difficile, car jusqu'à la fin de la qualification, nous ne faisions pratiquement que jouer, nous ne pouvions même plus nous entraîner correctement. De ce point de vue, un compliment à toutes les personnes concernées.»
Après les succès de Marco Bayer, est-il désormais clair qu'il sera encore à la bande la saison prochaine?
«Nous procédons dès maintenant à une analyse de la saison. Mais Marco Bayer s'est offert une sacrée carte de visite, nous aurions besoin de sacrés arguments pour ne pas le garder. Nous discutons désormais dans le calme. Mais je ne veux pas dire quelque chose sous le coup de l'émotion, même si je l'ai laissé transparaître...»