National League Zoug en route pour le doublé

ats

15.4.2022 - 23:41

Zoug est le favori logique de la finale des play-off de National League qui l'opposera aux Zurich Lions dès lundi (20h). Tenante du titre, la formation de Suisse centrale devra cependant certainement sortir le grand jeu face à une équipe zurichoise qui arrive au sommet de sa forme au moment opportun.

Zoug est le favori logique de la finale des play-off de National League qui l'opposera aux Zurich Lions dès lundi (20h).
Zoug est le favori logique de la finale des play-off de National League qui l'opposera aux Zurich Lions dès lundi (20h).
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Victorieux de la phase préliminaire, impressionnant jusqu'ici dans les séries avec huit succès en autant de matches face à Lugano puis à Davos, Zoug aborde l'ultime rendez-vous de la saison dans les meilleures dispositions. Mais son adversaire aussi: après un quart de finale accroché face à Bienne (4-3), les Zurich Lions ont déroulé face à Fribourg-Gottéron (4-0).

Des premières triplettes impressionnantes

La capacité à limiter le rendement de la première triplette offensive adverse risque de constituer l'un des éléments-clés de ce choc des «Z». Denis Hollenstein, Sven Andrighetto et Denis Malgin ont ainsi cumulé 30 points depuis le début des séries, inscrivant 13 des 31 buts marqués par les Zurich Lions.

Le trio Dario Simion-Jan Kovar-Grégory Hofmann n'est pas en reste côté zougois avec 24 points au total dont 12 pour le centre tchèque, deuxième meilleur pointeur des play-off derrière le Dragon Chris DiDomenico (15). Sven Andrighetto affiche lui aussi 12 points à son compteur, mais en ayant joué trois matches de plus que le Zougois.

Genoni, l'homme des finales

Avec de telles armadas offensives, c'est peut-être bien du côté des gardiens que la différence se fera. Et là, Zoug semble posséder une sorte d'assurance tous risques: ancien junior des Zurich Lions, Leonardo Genoni a remporté six titres (2009, 2011, 2015 avec Davos, 2017, 2019 avec Berne, 2021 avec Zoug) en six finales disputées!

La donne n'est pas la même du côté de Zurich, où le coach Rikard Grönborg a le choix des armes. Le Suédois peut miser sur Ludovic Waeber (25 ans), comme en demi-finale face à Gottéron, ou faire confiance à Jakub Kovar (le frère de Jan), aligné en quart de finale face à Bienne puis lors de l'acte IV face à Fribourg.

Zoug a confiance en son système

Zoug a ainsi pratiquement désappris à perdre depuis l'arrivée de Leonardo Genoni. Jérôme Bachofner, champion avec les Zurich Lions en 2018 et de retour à Zurich dès la saison prochaine, explique ce succès par «la confiance dans le système» prôné par l'entraîneur norvégien Dan Tangnes.

Et «il y a beaucoup de caractère dans l'équipe. Tout le monde y va à fond, ça paie». Selon lui, la finale sera une série de géants. «Nous nous réjouissons de vivre cela», lâche Jérôme Bachofner, bien conscient toutefois que les Zurich Lions ont des arguments au moins autant percutants à faire valoir.

La métamorphose du «Z»

Sur la sellette il y a peu, le coach des Lions Rikard Grönborg a en effet lui aussi su trouver les mots et la bonne formule pour transformer un ensemble d'individualités en un collectif bien huilé dont la priorité est l'assise défensive. Les stars zurichoises ont accepté d'enfiler leur bleu de travail.

Et le technicien sait que l'efficacité offensive de son équipe ne dépend pas que d'un seul trio. Malgin, Andrighetto et Hollenstein sont ainsi restés muets lors du quatrième match face à Fribourg, laissant la vedette à Marcus Krüger (2 buts, 1 assist), Simon Bodenmann (2 buts) et Marc Aeschlimann (2 buts également).

«Nous avons resserré les boulons»

«La stabilité défensive est toujours la clé pour nous», souligne Simon Bodenmann. «Zoug a réalisé une phase qualificative solide comme un roc, il faut le reconnaître sans jalousie. Mais nous ferons tout pour qu'il n'y ait pas de série finale à sens unique», poursuit l'attaquant de 34 ans.

Les Zurich Lions possèdent par ailleurs un avantage, celui d'avoir déjà été poussés dans leurs derniers retranchements: ils furent en effet menés 0-2 puis 2-3 par Bienne en quart de finale. «Nous avons resserré les boulons après le deuxième match face à Bienne», explique le capitaine Patrick Geering, qui rêve d'offrir à son équipe un 10e titre national pour les adieux du «Z» au Hallenstadion.