Cent minutes pour trois médailles d'or, deuxième représentation: comme il y a deux ans à Budapest, Caeleb Dressel a récité une partition spectaculaire en trois mouvements, aux Championnats du monde samedi à Gwangju, en Corée du Sud.
Le récital a débuté à 20h10 avec la finale du 50 m, archidominée dans un temps canon de 21''04, ce qui fait désormais du sprinter américain l'homme le plus rapide de l'histoire sur l'aller simple hors combinaisons. Derrière lui, le Brésilien Bruno Fratus et le Grec Kristian Gkolomeev, deuxièmes ex aequo, sont relégués à plus de quatre dixièmes !
Il a connu une nouvelle envolée seulement une demi-heure plus tard, à 20h43, en finale du 100 m papillon, qu'il a confisquée en 49''66, repoussant son plus proche poursuivant à plus d'une seconde.
Le spectacle s'est conclu à 21h50, au bout du relais 4x100 m mixte remporté par les États-Unis (3'19''40, record du monde), devant l'Australie (3'19''97) et la France (3'22''11). Aux Mondiaux 2017, à 20 ans seulement, Dressel avait délivré le même feu d'artifice.
«Ce n'était pas facile en 2017, ça ne l'a pas été ici non plus. Je suis content que ce soit terminé. Je vous jure que je n'ai plus envie de nager quoi que ce soit ce soir (samedi) !», sourit-il. «Mais demain (dimanche), je serai prêt à nager une dernière fois, et vite.»
15e couronne pour Ledecky
Battue sur 400 m dimanche – une première -, puis malade et forfait pour le 200 m et le 1500 m, et de nouveau battue avec le 4x200 m dames américain jeudi, Katie Ledecky a fini, au prix d'une dernière longueur de feu, par se parer d'or pour la quatrième fois d'affilée sur 800 m (8'13''58). Au total, il s'agit de sa quinzième couronne mondiale, à 22 ans.
Des six médailles d'or distribuées samedi soir, une seule a échappé à l'armada américaine : celle du 50 m papillon, remportée par la Suédoise Sarah Sjöström (25.02) pour la troisième fois consécutive.