La tenue des JO à Tokyo (24 juillet-9 août), de l'Euro de football à travers le continent (12 juin-12 juillet) et du championnat du monde de hockey sur glace en Suisse (8-24 mai) n'est pour l'heure pas remise en cause.
Mais les préoccupations générées par la pandémie du coronavirus COVID-19 font planer sur ces rendez-vous majeurs du calendrier 2020 un doute de plus en plus épais.
«Le coup d'envoi de l'Euro aura lieu le 12 juin 2020 à Rome», affirme avec force l'UEFA, contactée par Keystone-ATS. «Pour le moment, il n'y a aucune nécessité à modifier le calendrier», ajoute l'instance qui précise qu'elle «surveille la situation de très près et est en contact avec l'Organisation mondiale de la santé ainsi qu'avec les autorités nationales». L'UEFA est en comité exécutif à Amsterdam cette semaine.
Même discours du côté du CIO, lui aussi en communication régulière avec les pouvoirs publics et les organes compétents. «Les préparatifs des Jeux olympiques de Tokyo-2020 se poursuivent comme prévu», déclare à Keystone-ATS le service de presse du Comité. «L'adoption de mesures pour lutter contre les maladies infectieuses est un élément important des plans de Tokyo-2020 visant à accueillir des Jeux sûrs et sécurisés. Tokyo-2020 poursuivra sa collaboration avec les organisations compétentes et passera en revue avec lesdites organisations les mesures de lutte qui pourraient s'avérer nécessaires. Nous avons toute confiance dans les autorités compétentes, en particulier au Japon et en Chine, et sommes convaincus qu'elles prendront toutes les mesures nécessaires pour faire face à la situation.»
«Totale détermination»
Le CIO, qui se penchera évidemment sur la question lors de réunions mardi et mercredi à Lausanne, renvoie par ailleurs à la position que son président Thomas Bach a dévoilée jeudi dernier en réaffirmant sa «totale détermination à la tenue de JO couronnés de succès à Tokyo à partir du 24 juillet». «La priorité du moment, avait poursuivi M. Bach, est de s'assurer que les processus de qualification se déroulent, tout en s'assurant que la protection de la santé des sportifs soit assurée».
Ce processus de qualification commence d'être source d'inquiétudes, avec plusieurs compétitions ayant dû être annulées, en Asie notamment. Membre éminent du CIO, le Canadien Dick Pound avait indiqué à l'AFP vendredi que le CIO n'envisagerait pas de reporter ou d'annuler les JO de Tokyo tant qu'il n'aurait pas été invité à le faire par l'OMS.
Urgence pour l'IIHF
Le Comité international olympique et l'UEFA – qui doit elle faire face aux annulations de plus en plus fréquentes de matches de championnat en Europe – sont pris par le temps, mais dans une mesure moindre en comparaison avec l'IIHF. Parce que le championnat du monde à Zurich et Lausanne est dans deux mois.
Si le président de la Fédération internationale René Fasel avait assuré vendredi que la décision d'une annulation du Mondial ne pourrait être prise que par les autorités politiques suisses, lui et son directoire ont en revanche acté les annulations pures et simples de toutes les rencontres internationales du mois de mars ainsi que toutes les compétitions M18. Un choix qui suit les recommandations de la commission médicale de l'IIHF.
Interrogé par les titres de Tamedia lundi, Fasel a rejeté l'idée d'un Mondial à huis clos et a confirmé qu'une annulation était possible. «C'est une hypothèse que nous devons prendre en considération», dit-il. Tout en rappelant que le tournoi est «toujours agendé».