Environ 600 échantillons de sang et d'urine seront collectés pendant le Tour de France, dans le cadre du programme antidopage mené par l'International Testing Agency (ITA). La Grande Boucle s'élance samedi de Florence, en Italie.
L'Union cycliste internationale (UCI), qui délègue les contrôles à l'ITA depuis 2021, a également annoncé mercredi «un nouvel outil d'inspection» contre la fraude technologique dont les détails ne seront dévoilés qu'après le Tour qui arrivera le 21 juillet à Nice.
Parmi les nouveautés, l'ITA va intégrer un module endocrinien capable d'indiquer l’utilisation de l’hormone de croissance humaine, a précisé Olivier Banuls, le responsable des contrôles de l'organisme, dans un entretien à l'AFP.
400 contrôles déjà effectués
Avant même la course, l'ITA aura effectué quelque 400 contrôles hors compétition au cours du mois précédant le départ. Les échantillons seront envoyés principalement au laboratoire antidopage – accrédité par l'Agence mondiale antidopage (AMA) – de Lausanne.
À chaque étape, le maillot jaune et le vainqueur d'étape seront testés. Une sélection des échantillons sera conservée en vue d'une éventuelle réanalyse dans les 10 ans.
Concernant le tapentadol, un puissant antidouleur que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a placé récemment dans son «programme de surveillance», M. Banuls estime qu'il faudra attendre «la fin d'année pour savoir dans quelle mesure cette substance a été utilisée». «On laissera ensuite les experts évaluer s'il faut à terme le considérer comme une substance interdite, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.»
«Impossible de passer entre les mailles du filet»
Pour détecter une éventuelle fraude technologique, un commissaire de l'UCI sera présent, avant chacune des 21 étapes, dans les bus des équipes pour contrôler tous les vélos utilisés au départ à l'aide de tablettes magnétiques.
Après l'étape, des contrôles seront effectués sur les vélos du vainqueur de l'étape, les coureurs portant un maillot de leader (jaune, vert, à pois et blanc), plusieurs coureurs sélectionnés de manière aléatoire et «tout coureur suscitant des soupçons», à l'aide des «technologies d'inspection non-intrusive à rayons X portables». Si nécessaire, le vélo sera démonté.
«Le dispositif de lutte contre la fraude technologique mis en place par l’UCI pour le Tour de France 2024 lance un message très clair à toute personne qui pourrait envisager de tricher: il est impossible de passer à travers les mailles du filet», a assuré la directrice générale de l'UCI, Amina Lanaya. Lors du dernier Tour de France, 997 contrôles de vélos avaient été effectués, et aucun cas de fraude technologique n'avait été détecté.