L'organe central du sport universitaire américain, la NCAA, a entériné mardi la possibilité pour les athlètes d'être rémunérés en échange de l'utilisation de leur nom et de leur image. Une révolution après des décennies d'opposition.
Les enjeux sont considérables, car le football américain et le basketball universitaires génèrent des milliards de dollars de revenus annuels aux Etats-Unis, une manne dont les athlètes ne perçoivent rien aujourd'hui.
Fin septembre, le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, avait provoqué un premier séisme en ratifiant un texte autorisant la rémunération des athlètes universitaires dans son Etat, à compter de 2023.
Réuni mardi, le conseil d'administration de la National Collegiate Athletic Association a voté à l'unanimité pour permettre aux athlètes étudiants de toucher des droits d'image et de signer des contrats publicitaires, selon un communiqué. Il a immédiatement mandaté les divisions de l'organisation de travailler à une mise à jour de leurs règlements, avec comme date butoir janvier 2021.
La NCAA n'a rien dit dans l'immédiat des modalités pratiques de cette rémunération, ni d'un éventuel plafond. C'est une rupture totale dans le discours de l'instance dirigeante, qui avait toujours été officiellement opposée jusqu'ici au principe de la rémunération des sportifs universitaires.