Battu au finish sur 1500 m mercredi, Jakob Ingebrigtsen s'est «vengé» en cueillant le titre du 5000 m dimanche aux Mondiaux de Budapest.
Le Norvégien s'est arraché sur ses dernières foulées pour s'imposer en 13'11''30, avec 14 centièmes d'avance sur l'Espagnol Mohamed Katir.
Les années se suivent et se ressemblent donc pour Jakob Ingebrigtsen. Le champion olympique 2021 du 1500 m avait ainsi déjà dû se contenter de l'argent sur sa distance favorite lors des Mondiaux 2022 à Eugene avant de damer le pion aux Africains sur 5000 m pour cueillir son premier titre mondial.
Le Norvégien de 22 ans a réussi une course parfaite sur le plan tactique dimanche, montant peu à peu en régime dans un dernier tour bouclé en moins de 53''. Après avoir jeté quelques coups d'oeil sur l'écran géant du stade, il a placé une ultime accélération pour devancer Mohamed Katir dans les derniers mètres. Le Kényan Jacob Krop a sauvé l'honneur africain en se parant de bronze.
La revanche de Bol
L'hymne kényan a en revanche retenti à la suite du premier sacre de Mary Moraa (23 ans) sur 800 m, en 1'56''03. En bronze l'an dernier à Eugene, elle a cette fois-ci pris le meilleur sur la Britannique Keely Hodgkinson (2e en 1'56''34), qui s'était déjà parée d'argent en 2022, et sur l'Américaine Athing Mu (3e en 1'56''61), tenante du titre, en signant un nouveau record personnel.
Les relais 4x400 ont vu les victoires des USA chez les messieurs – devant la France qui évite in extremis un zéro pointé – et des Pays-Bas chez les dames grâce à une Femke Bol survoltée. Enfin, le dernier concours a vu Yaroslava Mahuchikh s'imposer à la hauteur avec 2m01, cueillant à 21 ans un premier grand titre tout en offrant à l'Ukraine son unique or dans ces joutes.