Au lendemain de son feu d'artifice, Caeleb Dressel a vu sa quête d'un second septuplé d'affilée s'évanouir aux Championnats du monde dimanche à Gwangju, en Corée du Sud.
Pour faire aussi bien qu'il y a deux ans à Budapest, et égaler une nouvelle fois la performance étincelante millésimée 2007 de Michael Phelps, la légende aux 23 titres olympiques, Dressel devait monter sur la plus haute marche du podium du 4x100 m 4 nages messieurs avec le relais américain. La Grande-Bretagne d'Adam Peaty et de Duncan Scott, auteur d'un dernier 100 m supersonique (46''14 lancé, le plus rapide hors combinaisons), l'en a empêché.
Comme au bout du 4x100 m 4 nages mixte, l'explosif Floridien a vu l'or lui échapper et se transformer en argent, cette fois pour 35 centièmes (3'28''10 contre 3'28''45).
Il n'en reste pas moins, et de très loin, l'homme de la semaine. En résumé, le sprinter de 22 ans s'est offert en l'espace de sept jours six médailles d'or – dont quatre dans des courses individuelles, contre trois en 2017 -, son premier record du monde, sur 100 m papillon (49''50), et deux meilleurs chronos de l'histoire hors combinaisons, sur 50 m (21''04) et 100 m (46''96, premier sous les 47'' en tissu).
Huit médailles, du jamais-vu
Jamais avant lui un nageur n'avait raflé huit médailles en un seul rendez-vous mondial. A un an des JO 2020, le message est limpide. La dernière soirée de compétition dans le bassin coréen a été ponctuée d'autres premières.
En récoltant l'argent du 50 m, la Suédoise Sarah Sjöström (25 ans) est devenue la première nageuse à récolter cinq médailles en individuel en une seule échéance mondiale (après l'or du 50 m papillon, l'argent du 100 m et du 100 m papillon et le bronze du 200 m).
En dominant le 400 m 4 nages (4'30''39), la Hongroise Katinka Hosszu est elle devenue, à trente ans, la première nageuse à imposer cinq fois sa loi sur la même course individuelle. Seul Phelps, côté messieurs, a réalisé la même performance, sur 200 m papillon.