Tour de France Caleb Ewan s'adjuge le sprint de la 3e étape

ATS

31.8.2020

L'Australien Caleb Ewan (Lotto) a remporté au sprint la 3e étape du Tour de France, disputée entre Nice et Sisteron sur 198 km. Le Bernois Marc Hirschi reste 3e d'un classement général toujours mené par Julian Alaphilippe (Deceuninck).

Ewan (26 ans) s'est imposé devant l'Irlandais Sam Bennett et le champion d'Europe italien Giacomo Nizzolo, surgissant dans les derniers mètres pour cueillir sa quatrième victoire sur la Grande Boucle. Il avait enlevé trois bouquets lors de l'édition 2019 pour sa première participation, mais dans la seconde moitié du Tour.

L'Australien au gabarit de poche (1m65) a ainsi «scoré» cette fois-ci dès le troisième jour, dans un sprint contre le vent. «On a perdu des gars dans l'équipe», a déclaré Ewan, dont l'équipe a été diminuée par la mise hors délai de John Degenkolb le premier jour et l'abandon le lendemain de Philippe Gilbert (rotule fracturée).

«On savait que si tout se passait bien, on pouvait gagner aujourd'hui (lundi). J'en avais encore assez dans les jambes pour faire le sprint. Il me fallait trouver la bonne trajectoire pour prendre de la vitesse», a ajouté le vainqueur du jour.

L'aventure de Cousin

L'étape s'est résumée pour l'essentiel à son final et à la longue aventure de Jérôme Cousin, parti à l'avant dès le début de course en compagnie de deux autres Français, Anthony Perez et Benoît Cosnefroy en lutte pour le maillot à pois de meilleur grimpeur.

Cette fugue à trois, troublée par un orage impromptu, s'est transformée en échappée solitaire après 70 km et l'obtention des points dans les deux premières côtes répertoriées par Perez au détriment de Cosnefroy. Les deux ont laissé alors Cousin s'en aller en éclaireur, pour une longue sortie sur la route Napoléon jadis empruntée par l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe.

Mais cette fois, dans le match totalement déséquilibré qui l'a opposé au peloton, Cousin n'a pu refaire le coup de Paris-Nice 2018. A Sisteron (déjà !), il avait mené à bon port une échappée en compagnie de l'Allemand Nils Politt. Lundi, son solo s'est conclu à 16 km de l'arrivée.

Pour sa part, Perez, en passe de s'emparer du maillot à pois, n'a pu rejoindre Sisteron. Il a été contraint à l'abandon après une chute due à un choc avec une voiture d'équipe qui avait freiné devant lui, selon sa formation Cofidis. Côte fracturée avec possible pneumothorax selon un premier diagnostic, il a été transporté à l'hôpital de Digne-les-Bains.

Julian Alaphilippe a quant à lui aisément conservé sa tunique jaune de leader lundi. Le Français possède toujours 4'' d'avance sur le Britannique Adam Yates et 7'' sur Marc Hirschi avant la première arrivée au sommet prévue mardi à Orcières-Merlette à 1825 m d'altitude, après 7,1 km d'ascension à 6,7 % de pente moyenne.

Sur les traces d'Ocana

Le Tour revient mardi sur les traces légendaires de Luis Ocana. Trente-neuf ans après l'exploit de l'Espagnol, qui avait repoussé le grand Eddy Merckx à près de 9' après une étape tracée sur un autre parcours, le Tour retrouve la station du Champsaur, dans les Hautes-Alpes, qui n'a plus accueilli la course depuis 1989.

La course affiche moins de difficultés qu'à l'époque. Elle présente un profil casse-pattes (quatre côtes) et passe par le massif du Dévoluy avant la montée finale classée en 1re catégorie mais plutôt roulante pour une vingtaine de minutes d'effort. «Les pourcentages sont réguliers», souligne le directeur de course Thierry Gouvenou qui ne s'attend pas à de gros écarts entre les favoris. «Mais ce sera un bon test pour ceux qui veulent se jauger».

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