Marc Hirschi «C'est un grand moment que le Tour vienne en Suisse»

ATS

4.7.2022 - 10:29

Marc Hirschi est l'un des quatre Suisses présents sur le Tour de France cette année. Le Bernois de 23 ans ne s'attendait plus à participer après avoir contracté le covid pendant le Tour de Suisse.

Finalement présent sur la Grande Boucle, Marc Hirschi aura à cœur d'aider son leader et double champion en titre, Tadej Pogacar.
Finalement présent sur la Grande Boucle, Marc Hirschi aura à cœur d'aider son leader et double champion en titre, Tadej Pogacar.
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Mais lorsque son coéquipier Matteo Trentin a été contrôlé positif deux jours avant le départ du Tour, le 3e des championnats du monde de 2020 a intégré la sélection de la formation UAE Emirates.

Deux ans après avoir remporté une étape lors de ses débuts sur la Grande Boucle et reçu le prix du coureur le plus combatif du circuit, Hirschi doit cette année aider Tadej Pogacar à remporter son troisième Tour après 2020 et 2021. A la suite d'une chute dans le final de la 2e étape, le Suisse ressent toutefois de fortes douleurs au genou. Mais il «serrera les dents».

Dans une interview accordée à l'agence Keystone-ATS, Hirschi s'est exprimé sur sa convocation tardive au Tour, son état de forme et son rôle dans l'équipe du double tenant du titre.

Vous avez été convoqué à la surprise générale pour le Tour. A quel point êtes-vous heureux?

«Je suis très heureux d'être là. Finalement, tout s'est passé très vite. Je ne suis arrivé à Copenhague que la veille du départ. Le fait que cela commence tout de suite après par un contre-la-montre était optimal pour moi. C'était l'échauffement parfait pour les jours suivants.»

Au départ, votre équipe ne voulait pas vous emmener sur le Tour par prudence. Les médecins craignaient qu'une participation puisse vous nuire durablement après le covid, car l'effort serait trop important. Maintenant, vous êtes là. Comment l'expliquez-vous?

«En fait, l'équipe voulait prendre une décision le samedi (réd: avant le Tour), puis elle a repoussé la décision au dimanche. A ce moment-là, mes valeurs sanguines n'étaient pas encore assez bonnes. Je comprends que l'équipe ne voulait pas prendre de risque, d'une part à cause de ma santé, mais aussi parce qu'elle ne savait pas si je serais vraiment en forme pour le départ du Tour. Après le forfait de Matteo (réd: Trentin), j'ai refait un test mercredi. Les résultats sanguins étaient alors bons et l'équipe m'a donné le feu vert. Ils ont estimé que le risque était minime.»

Vous étiez en bonne forme jusqu'à votre abandon au Tour de Suisse. Avez-vous pu la conserver?

«C'est difficile à dire. Je n'ai presque rien fait pendant deux semaines. Depuis mon abandon au Tour de Suisse, je n'ai fait qu'un seul entraînement. Bien sûr, j'espère que je n'ai pas trop perdu ma forme. L'expérience montre que tous les coureurs ne supportent pas le covid de la même manière. J'ai été malade pendant cinq jours, mais maintenant tout va bien.»

Tadej Pogacar semble lui aussi en forme

«Oui, pour nous, ce fut un départ parfait. Dans les prochains jours, il s'agira surtout de le protéger le plus possible. La première semaine, tu ne peux pas gagner le Tour, mais tu peux le perdre. Il est important qu'il ne soit pas impliqué dans des chutes et que nous puissions l'aider s'il a une défaillance.»

Quel sera votre rôle au cours des trois prochaines semaines? Aurez-vous certaines libertés?

«En principe, non. Il se peut que, pour des raisons tactiques, je me retrouve dans un groupe de tête. Mais en principe, tout est axé sur Tadej, il n'y a pas de marge de manœuvre pour un coureur dans notre équipe.»

Samedi, le Tour arrive en Suisse. Le final de l'étape de Lausanne avec ses rampes abruptes est fait pour un puncheur comme vous...

«Il s'agira surtout pour Tadej de ne pas perdre de temps. Mais pour moi, c'est un grand moment que le Tour vienne en Suisse. Je n'ai encore jamais vécu cela. Je me réjouis.»