Les Mondiaux débutent samedi à Anvers. Christian Baumann y sera le seul Suisse à avoir une expérience olympique. Les messieurs tenteront en Belgique de ses qualifier pour Paris 2024.
En 2021 à Tokyo, l'équipe masculine avait brillé en prenant la 6e place. Baumann est le seul «survivant» de ce quatuor : Pablo Brägger a pris sa retraite, Benjamin Gischard est gravement blessé à un genou et Eddy Yusof, aux prises avec des problèmes de dos, n'a pas été sélectionné.
Baumann (28 ans), qui avait aussi déjà participé aux JO de Rio en 2016, a lui aussi été handicapé par des blessures ces deux dernières années, avec des opérations au coude gauche et au poignet gauche. Il disputera ainsi sa première grande compétition depuis deux ans. «Cela signifie beaucoup pour moi d'être de retour dans l'équipe», a dit à Keystone-ATS le gymnaste qui participera pour la septième fois à des Mondiaux.
Retour à Anvers
C'est un peu un retour aux sources, puisqu'il avait disputé ses premiers championnats du monde il y a dix ans déjà dans la ville belge. «A l'époque, je n'avais aucune attente et je ne savais pas où je me situais. J'ai simplement profité du concours. Maintenant, il y a de l'enjeu.»
Lors de la qualification dimanche, Baumann sera aligné sur quatre agrès : barres, cheval d'arçons, barre fixe et anneaux. Il est notamment à l'aise aux barres, où il a obtenu deux médailles européennes, l'argent en 2015 et le bronze en 2021.
Baumann a débuté la gymnastique à l'âge de cinq ans. «J'avais trop d'énergie, je voulais grimper partout. Au début, cela ne m'a pas trop plu, je m'étais représenté la chose autrement», se souvient-il. Mais il a ensuite trouvé du plaisir, notamment en faisant la connaissance de nouveaux collègues.
Utiliser la tête pour autre chose
L'Argovien fait partie de l'équipe nationale depuis 2014 et s'entraîne à Macolin. «Au début, c'était excitant parce que c'était la première fois que je partais de la maison. Mais maintenant, c'est devenu une routine.»
Après un apprentissage et une maturité professionnelle dans la vente, il a entamé des études d'informatique, mais il a arrêté après un an. «Cela me faisait trop avec la gymnastique», dit-il. Il s'est ensuite concentré pleinement sur son sport. Mais depuis cet été, il suit une formation online comme webdesigner. «Avec le temps, j'ai constaté que ce serait bien d'utiliser la tête pour autre chose aussi.»
Il est pour l'instant totalement concentré sur les Mondiaux. Les Suisses doivent finir parmi le top 12 pour décrocher leur billet pour les JO de Paris. «Notre équipe est forte. J'ai confiance en tous les gars. Je pense que nos chances sont bonnes.»