Tour d'Italie
Coup double pour Carapaz, le "Requin" enflamme la course

ATS

25.5.2019 - 17:48

Un trouble-fête venu d'Amérique centrale: l'Equatorien Richard Carapaz s'est interposé dans le duel entre le Slovène Primoz Roglic et l'Italien Vincenzo Nibali dans le Giro. Il s'est emparé du maillot rose samedi à Courmayeur.

Richard Carapaz peut avoir le sourire
Richard Carapaz peut avoir le sourire
Source: KEYSTONE/EPA ANSA/ALESSANDRO DI MEO

Vainqueur en solitaire de la 14e étape, Carapaz a pris près de deux minutes aux favoris du Giro qui sont arrivés ensemble au pied du Mont Blanc. Avec un minuscule avantage pour Nibali, qui a grignoté quatre secondes de bonification en prenant la troisième place.

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Le «Requin de Messine» a attaqué Roglic dans le San Carlo, un grand col situé à proximité du Petit Saint-Bernard. Sans parvenir à le surprendre, pas plus dans la montée (10,5 km à 9,8 %) que dans la descente. «Roglic a été très solide», n'a pu que constater l'Italien qui avait grincé des dents la veille en 'en prenant à la passivité du Slovène au lac Serru.

Cette fois, Roglic, qui n'a jamais d'équipier dans le final des étapes de montagne, a collaboré un peu plus. «A sa manière», a relevé toutefois Nibali. A chaque fois que Roglic est passé devant dans le groupe de chasse, Carapaz a creusé l'écart, a ajouté en substance Paolo Slongo, le directeur sportif de Nibali. Histoire de maintenir la tension autour du favori numéro un...

Sang-froid

Auparavant, le Slovène, à l'imperturbable sang-froid, avait rétorqué: «Je n'ai pas de commentaire à faire, ni de jugement à porter. Je me concentre sur moi-même.» Tant il est vrai qu'il s'est tiré sans dommage jusqu'à présent de la montagne.

Roglic, qui a éprouvé le besoin de se décontracter dans le final de Courmayeur, était-il toutefois en mesure de rouler plus vite ? Dans cette étape courte (131 km) mais intense, il a surtout géré la situation. Au bout du compte, il a laissé Carapaz endosser le maillot rose pour 7 secondes, une broutille.

«J'ai fait ce qui était prévu», s'est réjoui le nouveau porteur du maillot rose, qui occupait la 6e place du classement au départ de Saint-Vincent. S'il a bénéficié d'une marge de manoeuvre, il a su creuser l'écart sur les pentes fortes du San Carlo, après son attaque portée à moins de 3 kilomètres du sommet.

Dans la longue descente vers Courmayeur, Carapaz, bon spécialiste, a gardé son avance d'une trentaine de secondes. Il a augmenté son avantage dans les derniers kilomètres d'une montée en paliers, au bénéfice de l'attentisme de ses poursuivants, à la notable exception du Britannique Simon Yates.

Les Movistar en force

Yates, qui a tenté d'attaquer dès le départ, est toutefois éloigné au classement, à plus de cinq minutes. Au contraire de l'Espagnol Mikel Landa (5e à 2'50), chef de file de l'équipe Movistar avant la prise de pouvoir de Carapaz.

Avec Landa, qui est déjà monté sur le podium du Giro (3e en 2015), et Carapaz, tout près d'y accéder l'an passé (4e), la formation espagnole est à même de prendre en tenaille Roglic et Nibali dans la troisième et dernière semaine de course. A condition de jouer juste.

Dimanche, à la veille de la seconde journée de repos, la 15e étape emprunte le final du Tour de Lombardie, la grande classique gagnée à deux reprises par Nibali.

Le parcours de 232 kilomètres passe par la Madonna del Ghisallo, le sanctuaire des cyclistes, puis la Colma di Sormano et surtout le Civiglio, dont la descente précède immédiatement l'arrivée sur les rives du lac de Côme.

ATS

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