Alison dos Santos a été sacré champion du monde du 400 m haies avec le troisième meilleur chrono de tous les temps (46''29) mardi à Eugene. La star Karsten Warholm n'a terminé que 7e.
Médaillé de bronze olympique l'été dernier à Tokyo, Alison dos Santos a dominé les débats dans cette finale. Le Brésilien a devancé deux Américains, Rai Benjamin (46''89), pour sa part médaillé d'argent olympique il y a un an, et Trevor Bassitt (47''39).
Karsten Warholm, également double champion du monde sortant et détenteur du record du monde depuis Tokyo (45''94), n'a bouclé sa course qu'en 48''42. La préparation du Norvégien a été chamboulée par une blessure musculaire à une cuisse survenue lors de sa course de rentrée début juin à Rabat, dès la première haie.
Avant d'arriver à Eugene, Karsten Warholm (26 ans) n'avait plus bouclé de 400 m haies depuis dix mois. Il ne s'était en outre plus incliné sur la distance depuis près de quatre ans, précisément depuis septembre 2018 à Ostrava.
Ingrbrigtsen également battu
Autre star norvégienne, Jakob Ingebrigtsen a subi un échec plus surprenant en finale du 1500 m. Le champion olympique de la discipline a dû se contenter de l'argent, battu par le surprenant Britannique Jake Wightman.
Cinquième aux derniers Mondiaux et médaillé de bronze aux Européens 2018 sur 1500 m, Jake Wightman (28 ans) s'est imposé en 3'29''23 après avoir dépassé Jakob Ingebrigtsen (3'29''47) à environ 200 m de la ligne d'arrivée. L'Espagnol Mohamed Matir a pris la troisième place en 3'29''90.
«Mon fils est champion du monde»: Le sacre de Jake a été salué avec une pointe d'émotion dans la voix par son père Geoff, commentateur régulier sur le circuit mondial, et speaker du Hayward Field depuis le début des Mondiaux.
200 m: pas de finale pour Kerley
Titré samedi sur 100 m, l'Américain Fred Kerley a par ailleurs été éliminé dès les demi-finales du 200 m mardi à Eugene, où ses compatriotes Noah Lyles (19''62) et Erriyon Knighton (19''77) ont fait forte impression.
Apparu emprunté, Kerley n'a pris que la 6e place de sa course en 20''68, alors qu'il aurait dû réaliser 20''08 pour être repêché au temps. «Ca arrive, j'ai ressenti une crampe, ça fait partie du jeu. C'est juste une crampe donc ça va», a-t-il déclaré.
Après leur triplé sur 100 m, les sprinteurs américains peuvent néanmoins encore espérer un nouveau «sweep» en finale jeudi soir. Le vice-champion olympique Kenny Bednarek s'est en effet lui aussi qualifié, avec le 3e temps (19''84).