Tour de France En puncheur, Dan Martin s'impose à Mûr-de-Bretagne

ATS

12.7.2018

Dan Martin a remporté la 6e étape entre Brest et Mûr-de-Bretagne. L'Irlandais, qui a attaqué à 1100 mètres de la ligne d'arrivée, a devancé Pierre Latour et Alejandro Valverde. Greg Van Avermaet reste en jaune.

Dan Martin a remporté une victoire de prestige à Mûr-le-Bretagne.
Dan Martin a remporté une victoire de prestige à Mûr-le-Bretagne.
Keystone

L'Irlandais Dan Martin (EAU) a remporté de belle manière la 6e étape du Tour de France à Mûr-de-Bretagne. Le maillot jaune reste sur les épaules du Belge Greg Van Avermaet (BMC).

Martin (31 ans) a démarré à 1,1 km de l'arrivée, au terme de la deuxième montée menant à Mûr-de-Bretagne. Il s'est imposé avec 1 seconde d'avance sur le Français Pierre Latour, auteur d'un joli retour, et 3 sur l'Espagnol Alejandro Valverde, qui a réglé le sprint des favoris.

Quadruple lauréat de l'épreuve, Chris Froome est arrivé à 8 secondes de Dan Martin. Ce dernier a signé son deuxième succès sur la Grande Boucle, cinq ans après sa victoire à Bagnères-de-Bigorre.

Taillée pour lui

L'Irlandais est un spécialiste des classiques, avec deux monuments à son palmarès: Liège - Bastogne - Liège (2013) et le Tour de Lombardie (2014). Il a pris une belle revanche puisqu'il avait fini 2e au Mûr-de-Bretagne voici trois ans. Cette ascension de 2 km avec une pente moyenne de 6,9% est taillée pour lui.

"Il y avait vent de face. J'ai pensé que c'était peut-être un peu trop tôt, mais je ne voulais pas laisser passer l'occasion. Si j'attendais le sprint, j'étais perdant. Je me sentais fort et je me suis dit que si j'étais repris, je pourrais rester dans les roues", a expliqué l'Irlandais. Il est le neveu de Stephen Roche, vainqueur en 1987 du Giro, du Tour et du championnat du monde.

"Je sentais la présence d'un coureur derrière moi, mais je n'ai pas trop réfléchi", a ajouté Martin à propos de Latour, qui s'est rapproché de lui sans parvenir à le rejoindre. "Quoi qu'il se passe désormais, c'est du bonus après l'étape d'aujourd'hui", a-t-il estimé. "Mais je suis impatient de voir ce que je peux faire au classement général". L'an passé, il avait rejoint Paris au 6e rang final.

La poisse pour Bardet et Dumoulin

Deux favoris ont perdu des plumes: Romain Bardet, victime d'un bris de roue à 3,7 km du but, a cédé 31 secondes sur le vainqueur. Le Français a dû prendre le vélo de son compatriote Tony Gallopin pour finir l'étape.

"Ce sont les aléas. J'ai eu un problème, ma roue arrière s'est cassée, j'ai dû changer de vélo avec Tony. L'effort m'a été fatal. Ce n'est jamais bon de perdre du temps. J'ai limité, ça roulait déjà très vite quand mon problème est arrivé", a expliqué Bardet.

Pour sa part, Tom Dumoulin a abandonné 53 secondes suite à une crevaison, subie à 5,5 km de l'arrivée. Malgré l'aide de quelques coéquipiers, le Néerlandais n'a pas été en mesure de revenir sur les premiers. C'est un coup dur pour le récent 2e du Giro.

Au général, Van Avermaet reste leader. Il compte trois secondes d'avance sur le Gallois Geraint Thomas et cinq sur son coéquipier américain Tejay Van Garderen.

Vendredi, la 7e étape se courra sur 231 km entre Fougères et Chartres. Ce sera la plus longue de cette édition. Elle devrait convenir aux sprinters.

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