Que ce soit la NBA en basket, la NHL en hockey sur glace ou la NFL en football américain, les grandes ligues professionnelles nord-américaines se démènent pour garder leur championnat actif et leurs équipes compétitives malgré la déferlante Covid.
Avec quelque 265'000 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés chaque jour en moyenne, les États-Unis ont battu un record, surpassant les 251'989 cas atteints à la mi-janvier 2021, selon l'université Johns Hopkins. Proportionnellement à la population, ces chiffres restent cependant très inférieurs à ceux de la Suisse.
Depuis le début de la saison 2021-22, en NBA, 214 joueurs ont dû se soumettre au protocole Covid, dont 170 lors des deux dernières semaines et 28 pour la seule journée de dimanche dernier.
Même si dix matches de saison régulière ont été reportés, dont le dernier en date entre les San Antonio Spurs et le Miami Heat, prévu initialement mercredi, les dirigeants de la NBA sont déterminés à ce que leur championnat continue bon an mal an.
En NHL, ce sont pas moins de 70 matches qui ont été reportés, un chamboulement du calendrier qui a obligé ses dirigeants à refuser de libérer les joueurs pour les Jeux olympiques de Pékin.
Pour réduire le risque de report de matches et perturber encore plus le calendrier, la NBA a ainsi réduit la période d'isolement de dix à six jours pour les joueurs positifs asymptomatiques et vaccinés.
«Jeu de hasard»
Après le report du match contre San Antonio, l'entraîneur de Miami Erik Spoelstra s'était emporté contre la gestion parfois «déroutante» de la NBA de la vague Omicron, alors que plusieurs joueurs pourtant asymptomatiques se voyaient soudainement exclus à cause du nombre de tests exigés par la ligue.
«Nous arrivons à un point où nous avons besoin de plus d'informations», avait regretté le coach du Heat.
Des propos qui font écho à ceux début décembre de la superstar de la NBA LeBron James, placé à l'isolement après un test PCR non-concluant qui n'avait finalement pas eu à rester dix jours à l'isolement après des tests négatifs.
«C'est littéralement un jeu de hasard à chaque fois que vous faites un test», a déclaré le joueur vedette des Lakers Lebron James, «vous devez juste voir qui est disponible à partir de là».
Alors que les franchises peuvent faire appel pour compenser les absences liées au Covid à des joueurs évoluant dans leur équipe reserve ou sans contrat -541 joueurs au total ont déjà disputé au moins un match cette saison, du jamais-vu dans l'histoire de la NBA-, se pose la question de l'équité de la compétition.
Le problème se pose aussi pour la NFL, qui a réduit pour tous les joueurs, vaccinés ou non, de dix à cinq jours la période d'isolement s'ils sont positifs au Covid et asymptomatiques.
D'autant que beaucoup d'équipes sont encore en lice pour décrocher leur billet pour les play-off, avant les deux dernières journées de saison régulière.
500 joueurs positifs
Plus de 500 joueurs ont été testés positifs en décembre, dont le quarterback d'Indianapolis Carson Wentz, un coup dur pour les Colts.
Mais ils pourraient bénéficier de nouvelles directives de la NFL, révisées à la suite des recommandations des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire des Etats-Unis.
Elles permettraient un retour plus rapide des joueurs vaccinés ou non qui n'ont pas de fièvre pendant 24 heures et dont les autres symptômes, comme la toux, «ont disparu ou se sont améliorés».
Une décision qui pourrait bien satisfaire le quarterback de Green Bay Aaron Rodgers, qui a dénoncé dans un podcast cette semaine un «système à deux classes», injuste pour joueurs vaccinés et non-vaccinés.