Le championnat de LNA reprend ses droits ce week-end. Et il sera bien ardu pour les neuf autres équipes d'ennuyer Fribourg Olympic dans sa quête d'un 20e titre de champion.
Qui va bien pouvoir arrêter Fribourg Olympic? Cette question, on se la pose depuis 2016 et seules deux bonnes réponses sont acceptées: Monthey et... le Covid. Les Chablaisiens ont décroché le Graal en 2017, et en 2020 il a fallu qu'un satané virus vienne perturber la planète.
Cette saison, on repart sur des bases normales. Et qui dit normalité dans le basket suisse dit Fribourg Olympic au sommet de la hiérarchie. Les joueurs de Petar Aleksic n'ont pas réussi à se qualifier pour la Champions League et ils ont choisi de ne pas disputer une autre compétition européenne. Cela signifie qu'ils seront concentrés sur le championnat et les compétitions nationales. Alors pourquoi pas un petit triplé comme en 2018?
Fribourg déjà dominant
Samedi dernier lors de la Supercup, les Olympiens ont écrasé les Lions de Genève 93-62. Une façon de marquer d'entrée leur territoire. Mais attention aux conclusions trop hâtives, comme le rappelle l'agent de joueurs Sevag Keucheyan: «Les Lions sont à la recherche d'un meneur de jeu (réd: la saison de Hayden Lescault a pris fin sur blessure avant même d'avoir commencé) et leur pivot Eric Adams s'est blessé rapidement dans ce match.»
Cela ne veut pas dire pour autant que Fribourg Olympic n'a pas impressionné cet observateur aguerri du basket helvétique: «Fribourg demeure le grand favori cette année, c'est évident. Leur recrutement a été intelligent avec des joueurs qui connaissent le championnat et qui disposent d'une solide expérience.»
Au niveau du contingent, les Fribourgeois n'ont perdu aucune pièce maîtresse. Ils ont même ajouté Natan Jurkovitz, Milos Jankovic, Slobodan Miljanic et Quincy Diggs. De ces quatre hommes, seul Diggs est un nouveau venu en LNA.
Massagno s'est aussi renforcé
Si les Starwings ont réussi un exploit en se qualifiant pour la finale la saison passée, il sera bien difficile de rééditer pareille performance cette année. Pour contrecarrer les plans d'Olympic, il convient plutôt de miser sur Massagno. Les frères Mladjan sont toujours là, et les Tessinois peuvent compter sur le renfort du shooteur Roberto Kovac en provenance des Lions de Genève. Les arrivées de Nikolic, Taylor et James montrent là aussi la volonté d'avoir de l'expérience et des joueurs habitués au championnat.
Comme évoqué précédemment, les Lions de Genève doivent encore compléter leur effectif et trouver un arrière capable de distribuer le jeu. Sevag Keucheyan note qu'ils ont perdu leur base suisse avec les départs de Kovac, Jurkovitz et Nzege. «Ils ont pu voir ce qui manquait lors de la Supercup, précise-t-il. Et on sait qu'avec le président Imad Fattal, il y a de fortes chances qu'ils s'améliorent au fil de la saison.»
Sans aller jusqu'à parler de coup de coeur, Sevag Keucheyan insiste encore sur Union Neuchâtel: «Ils ont décidé de développer des talents suisses depuis quelques années. Du coup, ils ont fait le choix de ne partir qu'avec un seul étranger, le pivot Daniel Giddens. Je pense qu'on va les voir progresser durant la saison et je me réjouis de suivre ça.» Avec Granvorka, Fofana et Martin, les Unionistes ont de la matière. Et si Bryan Colon retrouve sa meilleure forme, ils ont les moyens de créer la surprise.