Genève
Le meldonium, substance interdite au 1er janvier 2016 par l'Agence mondiale antidopage (AMA), a "en partie" fait bondir de plus de 25 % le nombre de résultats d'analyse anormaux (RAA). C'est ce qu'a annoncé jeudi l'AMA dans son rapport 2016 sur les données de contrôles.
L'AMA relève une "hausse notable du nombre de résultats d'analyse anormaux - plus communément appelés tests positifs", qui sont passés de 3809 en 2015 à 4822 en 2016, soit une hausse de plus d'un quart (26,6%). "Le nombre plus élevé de RAA est en partie lié aux cas rapportés de meldonium - une substance qui a été ajoutée pour la première fois à la liste des produits interdits en 2016", explique l'AMA.
Dans l'ensemble, la part des résultats d'analyse anormaux reste toutefois infime par rapport aux nombres de contrôles effectués, passant de 1,26% en 2015 à 1,60% en 2016. Dans son rapport, l'AMA indique que 300'565 échantillons ont été analysés par les autorités de contrôle, contre 303'369 en 2015, soit une baisse de près de 1%. Les tests liés au passeport biologique ont bondi de 13%, passant de 25'012 en 2015 à 28'173 en 2016.
Avec 33'227 échantillons analysés, le football est le sport le plus de contrôlé, devant l'athlétisme (31'433) et le cyclisme (23'132), avec des taux de résultats anormaux respectifs de 0,5% (168), 1,2% (373) et 1,1% (252). Au sein des disciplines olympiques, la lutte (2,7%) la boxe (2,0%), l'haltérophilie (1,9%) et le canoë-kayak (1,7%), présentent les taux de RAA les plus élevés.
L'AMA précise que les résultats anormaux ne signifient pas forcément dopage, certains résultats pouvant être liés à des autorisations d'usage à des fins thérapeutique (AUT), "ce qui peut se traduire par des non-lieux ou l'absence de sanctions". Les cas entraînant des sanctions feront l'objet d'un autre rapport qui, pour 2016, sera publié en 2018, a précisé l'AMA.
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