Après sa belle démonstration lors du Tour de France, Marc Hirschi a frappé un nouveau grand coup aux Championnats du monde à Imola.
Le jeune Bernois a su résister à la pression et combler les attentes placées en lui avec sa médaille de bronze. Cette fois, plus de doute, il est bien adoubé par le clan des «grands du peloton».
Hirschi n'avait pas usurpé sa place pour figurer aux côtés de Julian Alaphilippe et Wout van Aert sur le podium. «Ce fut vraiment une journée très dure mais récompensée par une superbe troisième place», se réjouit le coureur de l'équipe Sunweb.
Après avoir lancé la grande bagarre au pied de la dernière difficulté, Marc Hirschi a pu répondre une fois au Polonais Michal Kwiatkowski mais il n'avait plus de «jus» pour suivre Alaphilippe à l'occasion de son démarrage décisif: «Au moment où le Français est partie, je savais que je devais simplement rester avec les autres afin de pouvoir récupérer un peu dans ce groupe.»
Au moment de lancer le sprint pour la deuxième place, le Bernois a cherché consciemment la roue arrière de van Aert: «C'était le meilleur sprinter du groupe et j'ai pensé que si je tenais son sillage, je pourrais terminer troisième.» Le calcul a été bon même si Kwiatkowski, le champion du monde 2014, a cru en ses chances jusqu'au bout. Il a fallu la photo-finish pour être sûr que le Suisse avait passé sa jante sur la ligne avant le Polonais.
Si la médaille de bronze de Stefan Küng sur la course en ligne l'an dernier au Yorkshire constituait une surprise, ce n'est pas le cas de celle de Hirschi. C'est plutôt celle de la confirmation. Le Bernois a prouvé qu'il pouvait être prêt une semaine après la fin du Tour de France.
«Cette médaille aux Mondiaux signifie beaucoup pour moi. Elle me donne beaucoup de confiance pour l'avenir», ajoute Hirschi, qui a déjà le regard tourné vers les Ardennaises avec mercredi la Flèche Wallonne, dimanche Liège – Bastogne – Liège voire l'Asmtel Gold Race le week-end suivant. Il mettra ensuite un terme à sa courte saison. «Encore deux semaines et place aux vacances», se réjouit d'une certaine manière le citoyen d'Ittigen.